24/07/2006 Après avoir interdit la tenue de la seconde gay pride lettone à Riga, les autorités municipales n'ont même pas été capables d'assurer la protection des participants à une messe en faveur des droits des homosexuels célébrée par le père Juris Calitis dans une église anglicane à Riga. Les participants à la messe ont en effet, dû essuyer des jets d'excréments et d'œufs à la sortie de la cérémonie. «J'ai eu le plaisir douteux de voir de mes propres yeux comment les gens peuvent se comporter motivés par la haine et la peur», a déclaré l'eurodéputée néerlandaise Sophie Int'Veld, après avoir quitté l'église par une porte annexe. «Les homosexuels sont de sales pêcheurs. Ce sont des gens immoraux et n'ont pas de place dans une société normale», a expliqué à l'AFP Viktors Biese, chef de l'organisation d'extrême droite ANSS. «Nous devons les arrêter maintenant. On ne peut pas attendre qu'ils commencent à réclamer le mariage et le droit d'adopter des enfants», a-t-il ajouté. Le père Calitis, qui a été recouvert d'excréments, a souligné l'absence de la police. «Pas un seul policier à 500 mètres de l'église. J'étais vraiment choqué. Après ce qui s'était passé l'année dernière, ils auraient dû envoyer au moins un policier ici». À l'issue de la messe, une conférence de presse était organisée par l'association lettone LGBT Mozaika dans l'hôtel Reval Latvija, situé au centre-ville. Dehors, près de 200 opposants de la parade se sont alors rassemblés. Plusieurs militants LGBT ont été violentés à leur sortie. Il y avait une présence policière, mais elle est restée symbolique, rapporte plusieurs témoignages. Nikolai Alekseev, qui avait organisé la première gay pride à Moscou en mai dernier, a déclaré que «cela ressemble beaucoup à ce qui s'est déjà passé à Moscou. Les attaques homophobes dans les rues de Riga se déroulent apparemment ici aussi en toute impunité». Quatorze personnes ont été arrêtées par la police, mais les poursuites devraient se résumer à des amendes. Cette année encore, les autorités municipales ont eu du mal à accepter leur nouvelle réalité européenne, qui impose à tous les membres de l'Union le respect de la liberté de manifestation. La présidente de la République lettone s'était d'ailleurs étonnée de l'interdiction de la manifestation (lire Quotidien du vendredi 21 juillet). Aujourd'hui, lundi 24 juillet, le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a demandé l'ouverture d'une enquête pour trouver les responsables des attaques violentes qui ont été commises envers les homosexuels mais aussi des journalistes et des touristes. «Le Premier ministre a condamné la violence lors de la parade à Riga. Il a demandé au ministre de l'Intérieur de préparer un rapport détaillé sur le travail de la police lors des protestations ainsi que de trouver l'organisateur de celles-ci», a déclaré le porte-parole du chef de gouvernement Arno Pjatkins. Aigars Kalvitis a également demandé au ministre de la Justice Guntars Grinvalds de préparer un amendement du code pénal letton pour que soient punis ceux qui suscitent la haine pour toute sorte de raison, également envers les personnes d'une autre orientation sexuelle.Après avoir interdit la tenue de la seconde gay pride lettone à Riga, les autorités municipales n'ont même pas été capables d'assurer la protection des participants à une messe en faveur des droits des homosexuels célébrée par le père Juris Calitis dans une église anglicane à Riga. Les participants à la messe ont en effet, dû essuyer des jets d'excréments et d'œufs à la sortie de la cérémonie. «J'ai eu le plaisir douteux de voir de mes propres yeux comment les gens peuvent se comporter motivés par la haine et la peur», a déclaré l'eurodéputée néerlandaise Sophie Int'Veld, après avoir quitté l'église par une porte annexe. «Les homosexuels sont de sales pêcheurs. Ce sont des gens immoraux et n'ont pas de place dans une société normale», a expliqué à l'AFP Viktors Biese, chef de l'organisation d'extrême droite ANSS. «Nous devons les arrêter maintenant. On ne peut pas attendre qu'ils commencent à réclamer le mariage et le droit d'adopter des enfants», a-t-il ajouté. Le père Calitis, qui a été recouvert d'excréments, a souligné l'absence de la police. «Pas un seul policier à 500 mètres de l'église. J'étais vraiment choqué. Après ce qui s'était passé l'année dernière, ils auraient dû envoyer au moins un policier ici». À l'issue de la messe, une conférence de presse était organisée par l'association lettone LGBT Mozaika dans l'hôtel Reval Latvija, situé au centre-ville. Dehors, près de 200 opposants de la parade se sont alors rassemblés. Plusieurs militants LGBT ont été violentés à leur sortie. Il y avait une présence policière, mais elle est restée symbolique, rapporte plusieurs témoignages. Nikolai Alekseev, qui avait organisé la première gay pride à Moscou en mai dernier, a déclaré que «cela ressemble beaucoup à ce qui s'est déjà passé à Moscou. Les attaques homophobes dans les rues de Riga se déroulent apparemment ici aussi en toute impunité». Quatorze personnes ont été arrêtées par la police, mais les poursuites devraient se résumer à des amendes. Cette année encore, les autorités municipales ont eu du mal à accepter leur nouvelle réalité européenne, qui impose à tous les membres de l'Union le respect de la liberté de manifestation. La présidente de la République lettone s'était d'ailleurs étonnée de l'interdiction de la manifestation (lire Quotidien du vendredi 21 juillet). Aujourd'hui, lundi 24 juillet, le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a demandé l'ouverture d'une enquête pour trouver les responsables des attaques violentes qui ont été commises envers les homosexuels mais aussi des journalistes et des touristes. «Le Premier ministre a condamné la violence lors de la parade à Riga. Il a demandé au ministre de l'Intérieur de préparer un rapport détaillé sur le travail de la police lors des protestations ainsi que de trouver l'organisateur de celles-ci», a déclaré le porte-parole du chef de gouvernement Arno Pjatkins. Aigars Kalvitis a également demandé au ministre de la Justice Guntars Grinvalds de préparer un amendement du code pénal letton pour que soient punis ceux qui suscitent la haine pour toute sorte de raison, également envers les personnes d'une autre orientation sexuelle. |
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