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A.X.E.L. pour l'entraide lesbienne | 03/05/2010 ASSOCIATION. Quand l'union fait la force... A Barentin en Haute-Normandie, une assoce exclusivement lesbiennes lutte contre l'isolement et soutient les mères lesbiennes et leurs enfants. A l'Ouest, il y a du nouveau... C'est ce que montre A.X.E.L., l'Association Xxl d'Entraide Lesbienne, située à Barentin, près de Rouen. En marge du Marais et de son folklore lesbien, rencontre avec des battantes de terrain. «Axel», c'est le nom du fils de Valérie et Isabelle, les fondatrices de l'association. Au terme d'un parcours «pas toujours facile», elles décident d'avoir un enfant par insémination artificielle. En 2001, Valérie se fait inséminer en Belgique. En 2007, fortes de leur expérience, elles créent A.X.E.L. pour en encourager d'autres... A.X.EL. est une association familiale: «Parties de rien», elles comptent aujourd'hui 35 adhérentes, des femmes entre 18 et 56 ans ayant besoin de soutien ou désirant aider d'autres femmes. En Haute-Normandie, c'est la seule association LGBT exclusivement féminine: «les associations mixtes sont souvent très masculines...» expliquent-elles. Les membres d'A.X.EL. ont en commun le duo homosexualité-maternité: «On a en moyenne 40 ans, on a toutes des enfants.... Au départ, tous nés d'un premier couple hétéro. Mais on commence à avoir aussi des couples homos qui veulent avoir des enfants, et on les guide». Mais l'association est ouverte à toute lesbienne en difficulté: «Notre but principal est d'éviter l'isolement», plus courant dans les petites villes «où il est difficile de se montrer». Car même «à Rouen, il n'y a aucun lieu pour les lesbiennes...» «On sert un peu de pilotes», confie le couple qui a vraiment «la fibre sociale». Elles donnent des conseils relatifs au PACS, à l'insémination artificielle ou artisanale. Mais elles offrent aussi un soutien psychologique: "On a connu pas mal de galères personnelles. Maintenant, on peut aider les autres avec notre vécu» et proposent une écoute constante pour toutes, abonnées ou non à l'association. Confrontées quotidiennement aux situations délicates des autres, elles font le constat alertant qu'«il existait un réel besoin». La preuve, le courant est passé tout de suite: «Tout a été très vite. On pensait créer l'association pour notre région, mais avec internet le réseau s'est très vite répandu: à Lyon, Paris, en Bretagne...». Tous les mois, les membres se réunissent chez Isabelle et Valérie pour une soirée conviviale animée par un thème choisi collectivement: «Ce soir, on va discuter sur la question de la fidélité dans le couple». Des après-midi ludiques sont aussi organisées pour les enfants, afin de lutter contre le sentiment de différence puisqu'à l'école, ils sont les seuls modèles de leur schéma familial. Les adhérentes rédigent un journal bimensuel, A.X.EL pour L, culturel, pédagogique (comme le numéro de mars 2009 sur l'insémination artisanale) et lesbien (Beth Ditto en couv', Top 10 des jolies femmes...). Bien que non subventionnées, elles sont optimistes et vont de l'avant, notamment avec le blog et les forums de discussions qui marchent à bloc. «A.X.E.L n'est pas une association politique, ni même féministe», insistent-elles. Mais elles secouent les institutions en demandant l'autorité parentale pour Isabelle (mère non biologique) et avec un sérieux projet de mariage... En espérant servir de moteur aux autres femmes, qui, rappellent-elles, «se sentent plus fortes parce que moins seules». C'est comme ça qu'on avance, non? |
Source : Par Lucile Roger Têtu.com
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