05/05/2010 C'est la quatrième fois qu'une plaque en mémoire de Jean-Pierre Humblot, dans un parc de Nancy, est détruite par des inconnus. La mairie de Nancy a porté plainte et son maire a saisi la Justice. «La Ville de Nancy ne peut tolérer de tels agissements haineux et de tels actes homophobes.» Le communiqué de la cité lorraine ne saurait être plus clair. De même que la colère de la municipalité, face à la quatrième profanation de la stèle à la mémoire de Jean-Pierre Humblot, victime d'homophobie aux abords d'un lieu de drague. Jean-Pierre Humblot, dit «Jeannot», un gay haut en couleurs bien connu à Nancy avait été assassiné le 1er août 2003. Poussé dans le canal par deux hommes à moto, il ne savait pas nager et avait fini par se noyer. Ses agresseurs, qui l'avaient regardé se noyer sans intervenir ont été condamnés à cinq ans de prison dont trois avec sursis. Déjà trois profanations Les deux premières stèles à la mémoire de Jean-Pierre Humblot étaient simplement composées d'une plaque de plastique sur un socle de bois. Une nouvelle stèle sur marbre avait donc été installée, et inaugurée en mai 2009. Tous les 1er août, une cérémonie de commémoration est organisée par la Ville de Nancy en présence de ses partenaires associatifs. Aujourd'hui le maire de Nancy, André Rossinot (UMP) annonce avoir saisi le procureur de la République. La Ville de Nancy, qui a porté plainte apportera son soutien, comme l’an passé, à la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le 17 mai prochain. «Dans cette perspective, la Ville de Nancy souhaite renouveler son engagement à combattre sans faiblesse, toujours et en tout lieu, toutes les résurgences de l’inacceptable et à faire vivre les valeurs humanistes qui sont notre héritage, notre bien commun et notre fierté», écrit-elle dans un communiqué. |
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