26/07/2006 Le président du Comité national d'action sur le sida (Naca) a accusé, les homosexuels de constituer un obstacle majeur contre les efforts du gouvernement pour lutter contre le VIH, rapporte le site d'information Irin Plus. Lors d'une conférence de presse dans les locaux de l'agence à Abuja, le professeur Babatunde Osotimehin, qui a par ailleurs pointé du doigt les pratiques sexuelles non protégées, a expliqué que des recherches montreraient que de plus en plus de Nigérians s'engageraient dans cette «pratique étrangère», favorisant ainsi, selon lui, la transmission du virus. «Le fait que les homosexuels se cachent, rend difficile d'étendre à eux l'accès au dépistage et aux messages de prévention», a indiqué le responsable, ajoutant que le Naca pourra prochainement assurer un service de dépistage anonyme. Le professeur Babatunde Osotimehin demande ainsi aux gays et aux lesbiennes de se faire dépister afin de connaître leur statut sérologique, estimant que «la guerre contre le VIH/sida peut seulement être gagnée grâce à une approche préventive plus que par le traitement. C'est pourquoi nous insistons sur le fait que les gens s'éloignent de toutes les formes de comportements à risque». Mais il oublie de préciser que les pratiques homosexuelles sont passibles de 14 ans de prison sous la loi fédérale et de la peine de mort par lapidation dans les 12 États du nord du pays qui pratiquent la charia. Ce qui explique que les gays aient de nombreuses réticences à aller se faire dépister, d'autant plus que la stigmatisation envers les homos est fréquente, y compris dans les centres de soins. C'est ce qu'explique la directrice de l'Increse, le centre international pour la santé reproductive et les droits sexuels: «Au Nigeria, les autorités ont refusé pendant des années de reconnaître qu'il y avait des homosexuels et qu'ils étaient marginalisés, a confié à tetu.com Dorothy Aken'Oda. Résultat, ils n'ont préparé aucun programme pour les personnes avec une sexualité autre qu'hétérosexuelle. Et, parce que les personnels médicaux ne sont pas formés à recevoir les homosexuels qui veulent se dépister, ils ne savent pas comment réagir et les renvoient. C'est la stigmatisation et l'absence de programmes qui contribue à la propagation du virus. C'est pourquoi il faut créer un environnement qui permette à tous d'accéder aux services de dépistage, quelle que soit la communauté à laquelle ils appartiennent.» http://www.plusnews.org/AIDSreport.asp?ReportID=6146&SelectRegion=West_Africa&SelectCountry=NIGERIA |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|