31/07/2006 La première Conférence mondiale sur les droits humains des LGBT, qui s'était ouverte mercredi 26 juillet à Montréal par un discours de Louise Harbour, haut-commissaire de l'Onu aux droits de l'être humain et ex-juge de la Cour suprême canadienne, s'est achevée samedi 29, passant le relais aux premiers OutGames mondiaux, concurrents des Gay Games. Point final de la conférence, qui a proposé cinq sessions plénières et 200 ateliers animés par de nombreux acteurs de la lutte pour les droits des homos, l'adoption de la Déclaration de Montréal par les participants, document qui sera transmis aux Nations unies. «Le monde a graduellement accepté que les individus soient différents par leur sexe, leur race ou leur origine ethnique, et leur religion, et que ces différences doivent être respectées et ne pas devenir discriminatoires, écrivent les signataires. Toutefois, plusieurs pays n'acceptent toujours pas deux autres aspects de la diversité humaine: que les gens aient, justement, des orientations sexuelles et des identités de genres différentes; que deux femmes ou deux hommes tombent amoureux les unes et les uns des autres et que l'identité personnelle en tant que femme, homme ou ni l'un ni l'autre n'est pas toujours déterminée par le corps avec lequel on naît. Le refus d'accepter et de respecter ces différences a pour conséquence une oppression des LGBT en une réalité quotidienne dans la plupart des régions du monde. Dans certains pays, la discrimination et la violence faite aux LGBT empirent tous les jours.» Ils demandent donc une protection plus affirmée «contre la violence d'État et la violence privée», la liberté d'expression, d'assemblée et d'association, le droit d'avoir des relations sexuelles entre adultes consentants quel que soit leur sexe, et donc «un arrêt immédiat des condamnations à mort à l'échelle mondiale et plus spécifiquement dans les cas de «soi-disant crimes» liés aux relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe». «Les LGBT ne vivent par sur une île isolée, mais font partie intégrante de toutes les sociétés, rappellent-ils. La défense et la promotion des droits humains des LGBT peuvent paraître loin des priorités de ceux, qui à travers le monde se battent contre la pauvreté ou la violence sur une base journalière. Mais, travailler à surmonter ces iniquités devrait, justement, aussi inclure la lutte des LGBT pour de meilleures conditions de vie.» La lutte contre le sida et la reconnaissance d'un droit d'asile «lorsqu'une raison valable fait craindre la persécution en raison de l'orientation sexuelle» sont aussi au cœur des préoccupations. Et enfin, ils appellent «tous les pays du monde et les Nations unies, à déclarer que le 17 mai de chaque année est la Journée internationale contre l'homophobie, et d'en faire la promotion». «Voilà ce que sont nos demandes. Leur accomplissement exigera un courage extraordinaire, des sacrifices personnels et des heures incalculables de travail de la part de milliers de militants LGBT et de nos amis, concluent-ils. Il reste que notre but, que les droits soient égaux pour les LGBT dans tous les pays du monde, peut et doit être atteint.» http://montreal2006.org/home.html |
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