31/07/2006 Bleu Copas, un militaire de 30 ans de la 82e division aéroportée, vient d'annoncer que l'armée avait lancé une procédure d'exclusion à son encontre en raison de son homosexualité. Ce linguiste spécialisé en arabe, qui avait reçu des décorations pour ses états de service, a précisé qu'il s'était engagé dans l'armée à la suite des attentats du 11 septembre 2001, par devoir envers son pays, mais que l'armée avait décidé de l'exclure à la suite d'une série de courriels anonymes envoyés à ses supérieurs, et qui précisaient qu'il était gay. Lors des interrogatoires, le 2 décembre 2005, Bleu Copas a pourtant refusé de reconnaître qu'il avait eu des relations homosexuelles. Les enquêteurs ont cependant conclu qu'il avait eu «au moins trois relations homosexuelles, et qu'il était confronté à deux amants jaloux, chacun d'eux pouvant être la source anonyme ayant révélé son homosexualité». Bleu Copas a indiqué qu'il avait accepté son renvoi pour mettre un terme à cette épreuve, pour ne pas avoir à mentir sur sa sexualité et pour éviter une inculpation pour parjure. Il envisage en revanche un recours pour demander à ce que le motif de son renvoi, à savoir son homosexualité, ne soit pas mentionné sur les documents militaires qui seront nécessairement réclamés par son futur employeur. Margaret Witt, une infirmière de l'armée de l'air âgée de 42 ans, a elle aussi été renvoyée en raison de son homosexualité. Mais à la différence de Bleu Copas, elle a contesté son exclusion devant les tribunaux. Le 26 juillet dernier, un juge fédéral de l'État de Washington a rejeté son recours en considérant que la politique du «don't ask, don't tell», sur laquelle est fondée son exclusion, n'était pas contraire à la Constitution. Le juge a pourtant rappelé «que ses collègues [avaient] tous salué son travail au sein de son unité, et [qu'elle avait] fidèlement servi son pays avec distinction». Mais le juge a considéré que «la politique du "don't ask, don't tell" est une réponse rationnelle à la préoccupation légitime du gouvernement, à savoir la cohésion des unités de combat». Margaret Witt avait rejoint l'armée de l'air en 1986, elle a servi dans le golfe persique et a reçu de multiples récompenses pour ses états de service. Avant que ses supérieurs ne reçoivent, en 2004, une lettre anonyme indiquant qu'elle était lesbienne et qu'elle était dans une relation homosexuelle stable, elle était infirmière sur une base de l'armée de l'air dans l'État de Washington. Après cette lettre, elle avait immédiatement été suspendue. Son exclusion n'est cependant intervenue qu'en mars 2006. L'association American Civil Liberties Union (Aclu) qui la représente a indiqué qu'elle allait sans doute faire appel de la décision du juge du 26 juillet dernier. Ces exclusions interviennent alors que de plus en plus de voix, de parlementaires et d'anciens cadres de l'armée, s'élèvent contre la politique du «don't ask, don't tell» (lire Quotidien du 24 mai). |
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