07/08/2006 Dans un rapport publié le 28 juillet, le Comité des droits de l'homme des Nations unies a indiqué qu'il était «préoccupé» par l'absence de protection fédérale pour les personnes LGBT en matière d'emploi et de crime de haine et a appelé les autorités américaines à combler ces lacunes. Les Nations unies ont donc pris en compte les conclusions du rapport de l'association de défense des droits de l'être humain Global Rights, publié le 17 juillet, soit le jour où débutaient les auditions de responsables américains devant le Comité des droits de l'homme à Genève, et insistait sur les carences en matière de protection des homos aux États-Unis (lire Quotidien du 20 juillet). Mark Bromley, un porte-parole de Global Rights, a fort logiquement salué le rapport des Nations unies: «Nous allons demander à rencontrer le gouvernement fédéral pour discuter des conclusions de ce rapport, et nous allons souligner à quel point c'est embarrassant qu'un organisme international de protection des droits de l'être humain reconnaisse l'existence d'importantes violations aux États-Unis», a-t-il précisé. En réponse, la délégation du gouvernement américain qui s'était rendue à Genève a publié un communiqué dans lequel elle a exprimé son «désaccord» avec le Comité sur des questions fondamentales. Elle a notamment souligné que «le Comité avait fait des recommandations sur des questions qui sont en train d'être examinées soit par les autorités étatiques, soit par les autorités fédérales». La délégation américaine a ainsi rappelé que des propositions de lois fédérales interdisant les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle en matière d'emploi ou incluant l'orientation sexuelle dans la définition des crimes de haine avaient été introduites devant le Parlement. Cela n'a, à vrai dire, jamais été contesté. Mais ces propositions n'ont jamais été adoptées, notamment en raison de l'opposition des républicains. Et cette critique est bien sûr désamorcée par la délégation américaine qui rappelle que «nous sommes une société ouverte, habituée au débat sur les politiques publiques». Le message est donc très clair: nous, les États-Unis, sommes une démocratie libérale; nous pouvons discuter des protections à accorder aux personnes LGBT; mais rien ne nous oblige, au final, à leur accorder ces protections. |
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