25/06/2010 Le maire de Paris vient de révéler que le militant et créateur de «Gai Pied» léguait son fonds personnel à la Ville. Une bonne nouvelle alors que ce beau projet semble enfin se concrétiser. On apprend la nouvelle au détour d'une lettre de Bertrand Delanoë à l'Inter-LGBT, dans laquelle il informe l'association organisatrice de la Marche des fiertés qu'il ne sera exceptionnellement pas présent, ce samedi, dans le défilé. En rappelant son attachement au combat LGBT, le maire de Paris annonce: «Jean Le Bitoux, dans son testament, lègue son vaste fonds d'archives à la Ville (de Paris), dans l'attente de l'ouverture effective de ce Centre aujourd'hui piloté par le chercheur et militant Louis-Georges Tin». Une quarantaine de cartons Les archives LGBT sont un «vieux» dossier de la première législature Delanoë, sur lequel Jean Le Bitoux avait travaillé deux ans après qu'une subvention de 100.000 euros a été allouée à la «préfiguration» du projet, en septembre 2002. Depuis, le dossier est passé dans les mains de Stéphane Martinet, a été reconnu pour son sérieux par la direction des Archives de France, et a été transmis à l'universitaire Louis-Georges Tin, qui a pris la direction du projet. Mais le projet ne faisait plus parler de lui depuis près de quatre ans. Or, le don de Jean Le Bitoux pourrait changer la donne, puisqu'il vient répondre au problème numéro un du projet validé par l'Hôtel de Ville: le manque de fonds pour alimenter très concrètement ces archives. Dans la collection de Jean Le Bitoux, qui s'élève selon nos informations à une quarantaine de cartons, dont les tout premiers numéros de Gai Pied, le magazine pionnier dont il était le fondateur (lire notre article), et divers livres et revues de grande valeur, qui constituent un demi-siècle d'histoire gay et lesbienne. D'autres fonds privés ont été montés par ailleurs par des particuliers, dont l'Académie gay et lesbienne en région parisienne, qui devrait être associée au projet municipal. Une bibliothèque Jean Le Bitoux Interrogé, Louis-Georges Tin se dit «ému» de recevoir le fonds «précieux» de Jean Le Bitoux. «C'est un don logique, après le travail qu'il a déjà fourni pour que ces archives existent, qui confirme la confiance qu'il avait placée en nous», dit-il, avant d'ajouter: «Nous avons maintenant une dette à son égard.» Un premier hommage au militant décédé en avril aura lieu à la rentrée, lorsque le Centre LGBT de Paris Ile-de-France donnera son nom à sa bibliothèque. Ne reste plus qu'à se retrousser les manches, alors que, depuis 2005, la capitale a été «doublée» par la ville de Lyon, dont le Point G de Michel Chomarat est en libre accès dans la bibliothèque municipale. A Paris, Louis-Georges Tin rappelle que le Conseil scientifique des archives homos, constitué d'historiens et d'universitaires, existe depuis plus d'un an. A la rentrée, les associations concernées devraient être réunies, pour envoyer des demandes de financement à la ville, à la région et à l'Etat d'ici la fin de l'année. |
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