29/06/2010 Sans nul doute, en dépit des chiffres abracadabrants fournis par la préfecture de police, les participant à la Marche des fiertés parisienne se comptaient par centaines de milliers, ce samedi après-midi. Compte-rendu d'une gay pride au soleil. Comment, mais comment la préfecture de police peut-elle sans rougir annoncer que 100 000 personnes seulement participaient à la Marche des fiertés, aujourd'hui à Paris? Pire: comment, mais comment peut-elle prétendre dans son décompte qu'il n'y avait que 34 000 personnes sur les boulevards, et 65 000 badauds sur les trottoirs? Ceux qui ont vu défiler pendant plus de deux heures la foule compacte des participants, n'en croiront pas leurs oreilles. L'Inter-LGBT non plus, qui annonce de son côté près de 800 000 personnes. L'association organisatrice de la Marche dénonce d'ailleurs les chiffres «scandaleusement minorés» fournis par la préfecture de Police. Tous ceux qui regardaient passer le cortège étaient pourtant d'accord: la foule semblait plus dense cette année que l'an passé, alors qu'en 2009 la préfecture de police avait bien voulu voir 200 000 personnes entre Montparnasse et Bastille. Le mystère de la comptabilité de la préfecture reste entier. Incident diplomatique en tête de cortège Quoiqu'il en soit, la Marche a été ouverte comme chaque année par une vingtaine de motards du gay moto club (GMC) brandissant des drapeaux arc-en-ciel. Suivaient les élus, avec notamment le numéro 2 du PS Harlem Désir et le président PS du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon, qui a affirmé : «C'est la neuvième marche à laquelle je participe et je viens redire ici que nous sommes favorables au mariage entre personnes du même sexe et à l'adoption pour les homosexuels». «Sur ces sujets, la France est en retard par rapport aux autres pays européens», a ajouté la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, présente aussi dans le carré de tête. Petit incident diplomatique en tête de cortège: un conseiller de Paris UMP, Thierry Coudert, a été écarté du groupe des élus par le service d'ordre. Il a dénoncé «une attitude incompréhensible, car je suis dans mon parti favorable au mariage et à l'adoption pour les gays». Vincent Loiseau, le porte-parole de l'Inter LGBT, qui réunit 60 associations et organise la Marche, a justifié cette exclusion en rappelant «que n'étaient accueillis dans la tête du cortège que les représentants des partis défendant les revendications de l'Inter LGBT». «Selon les sondages, 65% des Français sont favorables au mariage gay et 57% favorables à l'adoption, l'ensemble des forces de gauche est favorable au mariage et l'adoption, il y a donc un blocage d'une partie de la droite, qui bloque toute avancée des droits», a t-il rappelé. Chars de la police, de TÊTU, du théâtre Mogador... Parmi les quelque 70 chars décorés avec sono et danseurs, tous les partis de gauche et écologistes étaient représentés, ainsi que les UMP de GayLib, les syndicat CGT et CFDT, les homos chrétiens de David et Jonathan, les homos juifs de Beit Haverim. Dans le char de la police, avec l'affiche «uniformes que dans la tenue», des policiers arrosaient la foule avec des pistolets à eau et distribuaient des préservatifs. Des entreprises diverses ont profité de cette Marche pour des actions commerciale, comme Renault, qui présentait sa nouvelle décapotable en partenariat avec TÊTU, et Daihatsu qui présentait un nouveau modèle avec la mention «le droit à la différence» sur un char qui bougeait bien, en toute fin de Marche. Minutes de silence En fin de cortège, on a pu voir également une immense pièce montée qui faisait la pub de la nouvelle pièce produite au théâtre Mogador, Mamma mia. Et comme chaque année, trois minutes de silence ont été observées à 16h30 en hommage aux victimes du sida |
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