09/08/2006 Une centaine de personnes ont participé ce matin à un rassemblement de solidarité avec les membres LGBT palestiniens de Habaït Hapatuach, l'association organisatrice de la World Pride qui se tient en ce moment à Jérusalem. Ces Palestiniens homos peuvent de moins en moins et avec toujours plus de difficultés participer aux événements qu'organise Habaït Hapatuach à cause du mur de séparation. Construit il y a 3 ans par le gouvernement israélien durant la deuxième intifada, ce mur a changé la vie quotidienne des Palestiniens qui ont besoin maintenant d'autorisations spéciales pour passer en Israël, des autorisations quasiment impossibles à obtenir. Le rassemblement a eu lieu dans un point de passage important entre Jérusalem et Beït Lechem. «Une ville divisée, une seule communauté», «amour sans frontière», «nous avons de l'amour et ce sera plus fort», a-t-on pu lire sur les pancartes portées par les participants, pour la plupart des Américains et des Canadiens. À part les activistes de Habaït Hapatuach, il n'y avait pas d'autres Israéliens, «il est 8h30, c'est trop tôt pour eux», a dit à tetu.com Hagaï El Ad, président de Habaït Hapatuach. «On a un message sérieux pour les Palestiniens, c'est qu'ils font partie de notre communauté, et pour les Israéliens, qu'il est important de dialoguer et de lutter.» Peu de journalistes de la presse internationale ont fait le déplacement, et du côté israélien, seul un journaliste d'un site d'info gay israélien était présent. La date et l'heure du rassemblement ont été changées trois fois. Les organisateurs avaient-ils peur des réactions des extrémistes juifs et arabes? En tout cas, l'un des organisateurs a avoué que ce lieu de rassemblement «vide» a été choisi pour éviter des débordements avec les populations juive et arabe dans un contexte régional déjà tendu. D'autre part, la police de Jérusalem n'a pas donné l'autorisation à Habaït Hapatuach d'organiser demain le rassemblement en centre-ville pour protester contre la campagne de haine dont la communauté LGBT a été victime. Selon la police, Habaït Hapatuach ne pourrait garantir que ses sympathisants ne «provoquent de débordement». Auparavant, la police n'avait pas voulu donner l'autorisation car ses troupes étaient mobilisées ailleurs, compte tenu de la situation dans le pays. Pour Habaït Hapatuach, il s'agit clairement d'une discrimination car la police garantit la sécurité d'autres rassemblements, dans la ville, ces jours-ci. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|