11/08/2006 À en croire un récent article publié dans le magazine Business Week, les homosexuels diplômés des écoles de commerce seraient de plus en plus courtisés par les firmes américaines, y compris celles spécialisées dans les services financiers, alors qu'elles avaient traditionnellement une image plutôt macho. Les politiques dites de «diversité» mises en place dans les écoles de commerce comme dans l'ensemble des universités américaines commenceraient ainsi à produire des effets dans le milieu professionnel. De plus en plus de firmes participent à la «Reaching Out MBA Conference» qui est organisée chaque année pour permettre aux jeunes diplômés LGBT des écoles de commerce de rencontrer leur futur employeur. La prochaine se tiendra à New York en octobre prochain et devrait rassembler plus de 300 étudiants et 60 entreprises. Du chemin a donc été parcouru depuis le 1er forum de l'emploi, organisé en 1999 à l'initiative des associations LGBT de Harvard et de Yale. Dans un marché hyper compétitif, les firmes ont compris qu'elles avaient tout intérêt à exploiter le potentiel que représentent les cadres homos. Comme le souligne Catheryn Sarno, du cabinet PricewaterhouseCoopers, «ce que la communauté LGBT a toujours fait, c'est de penser à l'extérieur d'un cadre prédéfini». Mais au-delà de la façon de penser qui peut être différente, les cadres homos peuvent aussi attirer des clients homos., ce qui est loin d'être négligeable,puisque que la communauté homosexuelle américaine est censée avoir un pouvoir d'achat approchant les 641 milliards de dollars, et que surtout, selon une étude menée par Human Rights Campaign (HRC), 70% des homos. préféreraient faire travailler une entreprise qui a une politique de diversité incluant les personnes LGBT. Les firmes n'hésitent donc plus à se doter de «comités de diversité» chargés de vérifier que les minorités, notamment homosexuelle, se sentent à l'aise dans l'entreprise. En clair, les firmes recrutent des cadres homos, veulent les garder, et le font savoir. Mais malgré ces progrès, la situation de ces cadres dans l'entreprise est loin d'être rose et ils sont nombreux à rester dans le placard. Matt Milligan, qui est chargé de la «stratégie LGBT» au sein du cabinet PricewaterhouseCoopers, en est parfaitement conscient, puisqu'il reconnaît qu'«il existe toujours des préjugés dissimulés chez toutes les personnes» et que son travail «est de les découvrir». Et il sait bien que son travail se sensibilisation et d'éducation, aussi bien à l'égard des hétéros que des homo, doit plus que jamais être poursuivi. |
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