08/07/2010 La campagne de la Fédération de l'hospitalisation privée, qui prétend vouloir «sauver la sécu» a mis en colère les activistes. Explications. C'est une affiche qui ressemble à celle d'un film. La riche et puissante Fédération de l'hospitalisation privée (la FPH, 1250 établissements) a décidé d'aller plus loin. Son lobbying régulier à l'Assemblée nationale, - qui compte nombre de médecins spécialistes acquis à sa cause, ne suffit plus, et la fédération «prend la parole» comme disent les communicants. Avec cette campagne qui montre déjà qu'elle dispose d'un budget de com' conséquent, elle prétend avoir un objectif: «sauver la sécu». Pour ce faire, elle réclame un tarif unique, le même pour le public et le privé. Et la Fédération de mettre en avant dans un communiqué des exemple de tarifs largement plus faibles dans le privé, à prestations égales, que dans le public. Selon elle, le passage à un tarif unique permettrait de gagner quelques millions à la sécu. Sur son site, on peut en effet lire que 40% des patients atteints de cancer sont soignés dans le privé. Un séropositif fauché n'est pas rentable Quel est le problème? Ces établissements privés, conçus et pensés selon des critères de rentabilité bien particuliers, ne se préoccupent que très peu de certaines pathologies. C'est l'exemple que prend Act Up: «Si les cliniques commerciales ont des tarifs plus faibles, c'est parce qu'elles choisissent les pathologies et les patients les plus rentables.» Un séropositif fauché qui consulte parce que son traitement le fatigue n'est pas «rentable», puisqu'on le soutient et qu'on l'accompagne, en faisant si besoin une ordonnance en fin de consultation. Les deux systèmes de santé n'ont pas les mêmes missions. «Les responsables de structures privées n'ont jamais mis en place des services adaptés aux questions du sida: mieux vaut investir dans la cardiologie, qui gonfle les portefeuilles des médecins et des directeurs d'établissements représentés par la FHP» ajoute Act Up. Selon l'association, les tarifs publics intègrent les honoraires des médecins contrairement aux cliniques privés, dont les dépassements d'honoraire par les praticiens ont été l'année dernière de plus de deux milliards d'euros ! La France comptait, au 31 mars 2010, 1,13 million de personnes recevant le RSA (anciennement RMI). Dans notre pays, un séropositif sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté. |
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