22/08/2006 Liban (Société) Malgré la trêve, les actions envers les homos restent impossibles Malgré la trêve, globalement respectée, du conflit entre Israël et le Hezbollah, l'aide humanitaire envers les familles reste la priorité des militants LGBT au Liban, avant tout travail envers les minorités sexuelles. Comme l'explique à Têtu Ghassan Nader, responsable en France de l'association LGBT libanais Helem, «la plupart des familles du sud-Liban ont désormais quitté Beyrouth et sont revenues chez elles. Elles étaient accueillies dans un parc à 100 mètres du siège de Helem, et les militants de l'association avaient interrompu les activités prévues (lire Quotidien du 2 août), telles qu'un programme de sensibilisation et de soutien social et psychologique pour les malades du sida.» Au cœur de l'exode, beaucoup de séropositifs avaient dû interrompre leur traitement, en raison des conditions précaires d'hébergement. Avec le travail des associations, ce problème-là a pu être résolu. En revanche, «hors de question, pour l'instant, de reprendre les activités envers les homos, les bi et les trans avant plusieurs mois, reprend Ghassan Nader. En rentrant, les familles ont souvent retrouvé des logements détruits, et ont toujours besoin d'aide. La plupart des ponts ont été détruits. Il faudra d'abord attendre leur reconstruction.» Pour l'avenir, un autre problème inquiète l'association Helem: la radicalisation des positions des musulmans, en réaction à l'attaque d'Israël, qui compliquerait le combat des militants LGBT. «La guerre a fait germer une envie de revanche, et dans ce contexte, notre travail de sensibilisation risque d'être trop perçu comme «occidental», alors que nous sommes fiers d'être libanais, et de nous battre pour les droits de l'Homme au Proche-Orient.» Les membres de Helem en France se consacrent encore à la recherche de médicaments et de nourriture. |
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