18/09/2010 L'Ardhis fait pression pour empêcher qu'Honoré soit reconduit à Douala dimanche 12 septembre. Objectif: qu'il puisse faire appel «sereinement» du rejet de sa demande d'asile. Honoré sera-t-il expulsé le 12 septembre? Il y a trois jours, cet homosexuel camerounais a refusé d'embarquer dans l'avion et a été reconduit au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, relate dans un communiqué l'Ardhis (Association de reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour). C'est depuis ce centre que l'homme de 38 ans avait déposé en urgence une demande d'asile auprès de l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) - qui l'a débouté. «[Honoré] considère n'avoir pu établir ses craintes de manière satisfaisante devant l'Ofpra, explique l'Ardhis. Il souhaite pouvoir déposer un recours en annulation de la décision de rejet de sa demande d'asile devant la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).» Relations avec le fils d'un notables Or, ce sera impossible si l'ancien moto-taxi de Douala, arrivé en France avec un visa de touriste, est expulsé. C'est pourquoi l'Ardhis a «demandé mardi soir au cabinet du ministre de l'Immigration de suspendre l'éloignement d'Honoré, afin qu'il puisse exercer sereinement son droit de recours devant la CNDA et y être auditionné». Jusque-là, aucune réponse des autorités et l'avion décolle de Roissy-Charles de Gaulle à 13h50 ce dimanche... L'association a donc décidé de mobiliser en masse pour aider Honoré, menacé au Cameroun depuis la découverte de ses relations avec le «jeune fils d'un notable». Une pétition a été mise en ligne et une lettre type a été rédigée pour envoi direct au préfet de Seine-et-Marne. «Ne pas laisser la possibilité à Honoré d'avoir accès à un recours devant la CNDA, c'est accepter l'idée que notre pays éloignerait un ressortissant vers son pays d'origine sans s'être raisonnablement assuré qu'il ne risquait pas d'y subir des traitements inhumains et dégradants tels que définis par le droit international.» Car l'homosexualité est passible de cinq ans de prison au Cameroun, où des arrestations et détentions arbitraires sont régulièrement signalées. |
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