02/10/2010 Des militants manifestaient hier devant l'Assemblée nationale pour réclamer une augmentation significative de la contribution française au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Une centaine de militants de plusieurs associations de lutte contre le sida ont manifesté lundi devant l'Assemblée nationale en brandissant une gélule gonflable de 10 mètres de long portant la mention «Stop Sida, pas d'argent pas de traitement». Les associations, Aides, Act Up, Coalition Plus, Sidaction et Solidarité Sida demandaient un doublement des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose et en premier lieu un doublement des versements français. L'urgence est là Sur les pancartes, on pouvait lire «10 millions de malades en urgence de traitement». Parmi les slogans scandés, on entendait «donner plus pour soigner plus!». Bruno Spire, président de Aides s'est montré très clair : «On voudrait 1,8 milliard, on va avoir à peine plus de la moitié, avec un prélèvement d'une partie pour l'aide bilatérale». Eric Fleutelot, de Sidaction, a noté qu'on ne pouvait aujourd'hui traiter qu'un tiers des personnes qui ont besoin de traitement. Dans un communiqué publié hier lundi, Act-Up Paris rappelait la prospérité française: «Malgré la crise, la France conserve les moyens de tenir ses engagements financiers. Si la France taxait ses titres boursiers nationaux comme le fait déjà la Grande-Bretagne, cela lui rapporterait près de 5 milliards d'euros par an. Les 600 millions annuels demandés pèsent moins de 10% des profits d'une seule entreprise comme Sanofi ou d'une banque comme BNP-Paribas.» Et le plan de soutien aux banques françaises, en octobre 2008, a permis de dégager 40 milliards d'euros. L'enjeu: un monde sans sida Lundi toujours, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé à New York une augmentation de 20% de la contribution financière de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose au cours des trois prochaines années. Ce qui devrait faire passer l'enveloppe annuelle de la France au Fonds de 300 à 360 millions d'euros par an. Les militants anti-sida qui avaient appelé la Présidence de la République et le Parlement à inscrire, dans le budget 2011 de la France, le doublement de la contribution au Fonds mondial n'ont pas été entendus. Or la situation reste tout à fait dramatique: 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH à travers le monde fin 2008. Actuellement, un peu plus de 5 millions de séropositifs reçoivent un traitement, soit 12 fois plus qu'il y a six ans. Toutefois, comme le déclare l'association Aides, «Un monde sans sida est possible.» Des chercheurs ont démontré qu'en permettant l'accès aux trithérapies à tous les séropositifs, on pourrait mettre un terme à cette pandémie. Attendre, c'est risquer de voir le nombre de cas augmenter davantage. Comme le dit Aides, «investir dès aujourd'hui à la hauteur de l'enjeu s'impose donc comme la meilleure stratégie à long terme.» |
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