03/11/2010 Sept dates de la tournée du groupe de rap sont déjà passées à la trappe. Mais selon leur tourneur, «toutes les salles s'interrogent». Des voix s'élèvent contre leur passage à Strasbourg, ou encore leur participation demain à un concert collectif au Zénith de Paris. MIS A JOUR avec annulations à Clermont, Marseille et Rennes. De salles de spectacles en salles de spectacle, l'onde de choc se propage après le scandale des propos homophobes du groupe Sexion d'Assaut. On vient d'apprendre que les concerts à Caen, à Guipavas, près de Brest, Mise à jour: … ainsi qu'à Clermont-Ferrand, Marseille et Rennes n'auront pas lieu, portant à quatre le nombre de représentations annulées… pour l'instant. Dès vendredi, TÊTU annonçait l'annulation du concert à Angers, suivie très vite par une autre annulation, à Saint-Etienne. Les représentations ont été annulées pour «risque de trouble à l'ordre public», a précisé Eric Bellamy, gérant de la société Yuma Productions, qui s'occupe des concerts du collectif parisien. «Sur le reste, on avance petit à petit. Toutes les salles s'interrogent. Dans les prochaines 48 heures, on aura une vision un peu plus globale sur ce qui va se passer. Pour le moment, on discute avec tout le monde», a-t-il expliqué. La Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand a elle décidé d'annuler le concert prévu le 27 octobre: «En 2010, il reste des groupes comme Sexion d'Assaut, qui stigmatisent une communauté, jugent ou incitent à la haine (…) Sexion d'Assaut a choisi sa voie, elle ne passera pas par la Coopérative de Mai», précise la salle de concert dans un communiqué. Concert prévu demain à Paris La tournée de Sexion d'Assaut a commencé samedi à Pau et doit s'achever le 5 novembre au Zénith de Paris. Avant sa représentation paloise, le groupe de rap a notamment rencontré le directeur du Zénith et le premier adjoint à la maire de la ville. «Tout cela a permis d'apaiser les tensions qu'il y avait», s'est félicité le gérant. Selon M. Bellamy, Sexion d'Assaut souhaite désormais rencontrer physiquement les associations pour s'expliquer, plutôt que de s'exprimer par communiqués comme il l'a fait au début de la polémique, née des déclarations d'un de ses membres, Lefa, au magazine International Hip Hop. Mais les militants sont loin d'avoir épuisé leurs munitions. Sur internet, la pétition appelant le procureur de la République de Paris à saisir cette affaire a dépassé les 10.000 membres. Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, demande l'annulation de la présence de Sexion d'Assaut demain au Zénith à Orange RockCorps, un concert collectif pour la promotion du bénévolat. A Strasbourg, la section locale de la Ligue des droits de l'Homme réclame l'annulation du concert prévu le 20 octobre dans la capitale alsacienne. CSA saisi, NRJ interpellé L'Association Adheos, basée à Saintes (Charente-Maritime), a pour sa part saisi le CSA pour connaître sa position concernant des chansons du «groupe aux textes homophobes», qui sont «susceptibles d'avoir été et/ou d'être toujours diffusables auprès des radios et télévisions françaises». Enfin, le Collectif contre l'homophobie, basé à Montpellier, indique lui aussi avoir saisi le CSA, ainsi que l'ARRP (autorité de régulation professionnelle de la publicité) pour demande que des publicités pour le groupe ne soient plus diffusées. Car, tandis que la radio NRJ avait expliqué à TÊTU suspendre une opération de promotion du groupe et la diffusion de leurs chansons à l'antenne l'association a constaté dimanche que des publicités pour l'album de Sexion d'Assaut continuaient d'êtres diffusées sur cette antenne. |
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