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Une nouvelle assoce pour les familles homoparentales: «une chance de plus de se faire entendre» | 04/12/2010 INTERVIEW. L'Association des familles homoparentales (ADFH) veut défendre des projets parentaux éthiques. Entretien avec Alexandre Urwicz, co-président de la toute nouvelle association. L'Association des parents gays et lesbiens (APGL) existe depuis vingt ans. Pourquoi une nouvelle association homoparentale? Alexandre Urwicz: Le nombre des familles homoparentales ne cesse d'augmenter - 250.000 environ - mais une part infime est adhérente dans les associations existantes. Nous souhaitons fédérer celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans l'offre associative actuelle en proposant un projet plus ambitieux et dynamique, organisé autour des projets parentaux et des familles déjà constituées. Une association de plus, c'est une chance de plus de se faire entendre, un enrichissement du débat d'idées et un espace occupé supplémentaire pour montrer que nous existons! Qu'est-ce qui différencie votre association? Sur quoi souhaitez-vous mettre l'accent? Les statuts de notre association intègrent une dimension fondamentale que nous voulons promouvoir bien au-delà du milieu associatif: l'éthique. Chaque projet familial est une expérience singulière et l'ADFH soutiendra celles et ceux qui respectent et protègent toutes les parties prenantes conduisant à la parentalité. Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Cela veut dire que nous ne soutiendrons pas des projets de gestation pour autrui (GPA) en Inde où nous n'avons aucune certitude que les femmes soient effectivement protégées, ou dans des pays où il faut faire une fraude à l'état-civil, comme en Ukraine. Il y a aussi des parcours d'adoption qui ne sont pas éthiques, où des dessous de table sont versés, ou encore des projets de couples de femmes qui cherchent des donneurs de sperme sur internet et où ces derniers ne sont pas protégés par la loi. Nous voulons militer par l'exemple. Nos statuts définissent ce qu'est un projet éthique. En adhérant, nos membres acceptent cette définition. Vous militez pour la légalisation d'une «GPA éthique» en France. C'est-à-dire? Oui. Une GPA éthique implique le respect, la protection, l'encadrement et le consentement libre et éclairé de tous les acteurs entrant en considération dans son processus. C'est avant tout une aventure humaine qui établit pour la vie des relations entre la mère de naissance et la famille constituée. Quelles sont vos priorités en termes politiques? La visibilité. Nous postulerons dans les instances représentatives (UNAF, UDAF, Haut conseil de la Famille, etc...). La diversité familiale compose notre société. L'accès et l'exercice de la parentalité ne doivent pas être l'exclusive des hétérosexuels. Quelles seront vos activités? Les enfants sont placés au cœur de notre association et nous leur réservons une place toute particulière: sorties, forum de discussion et mailing-lists dédiés, mise en place d'un réseau d'échanges international avec des enfants évoluant dans un contexte familial similaire à l'étranger... Les familles et les futures familles ne sont pas en reste. Nous proposons des groupes de paroles, des forums internet, des débats avec des personnalités et des sorties conviviales. Pour en savoir plus : www.adfh.net |
Source : Par Taina Tervonen - Têtu.com
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