04/12/2010 L'ancien président de l'Association française contre les myopathies a été choisi par Nicolas Sarkozy pour remplacer Jeannette Bougrab à la tête d'une institution condamnée à disparaître très bientôt. Avec un dirigeant à la tête de la Halde, le sort de l'institution en sera-t-il changé? Probablement pas. Mais au moins, pour les quelques mois de vie qui restent sans doute à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, elle ne sera plus sans direction comme elle l'est depuis le dernier remaniement ministériel. L'Elysée a en effet confirmé jeudi que Nicolas Sarkozy envisageait de nommer l'ex-président de l'Association française contre les myopathies, Eric Molinié, à la tête de l'institution, en remplacement de Jeannette Bougrab. La commission des Lois de l'Assemblée nationale procèdera à son audition mercredi prochain, le 8 décembre, comme l'a annoncé par ailleurs l'Assemblée dans un communiqué. Diagnostiqué myopathe à l'âge de huit ans, M. Molinié avait déjà été choisi en avril par le chef de l'Etat pour siéger au collège de la Halde. Fondue au printemps M. Molinié devrait ainsi remplacer Jeannette Bougrab, qui avait était nommée présidente de la Halde le 16 avril 2010. Elle avait promis de se «battre comme une tigresse» pour la survie de la Halde – mais n'a pas eu un mot à ce sujet depuis son entrée au gouvernement, mi-novembre, comme secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la vie associative. De toute façon, l'existence de l'institution devrait être de courte durée. La Halde est appelée à disparaître, au profit de la mise en place du Défenseur des droits. Le Premier ministre François Fillon semble l'avoir confirmé lors de son discours de politique générale: ce «super-défenseur» des droits, étroitement dépendant du chef de l'Etat, englobera donc le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, et donc la Halde. Sa fonction consistera en un recours non juridictionnel pour les citoyens dans le domaine de la défense des droits et libertés. Mais avec quel budget, quelle marge de manœuvre? Rien n'a encore été précisé. Pas plus que le sort des saisines actuellement en cours de traitement, jusqu'au vote par l'Assemblée en janvier 2011 et la création de cette structure, au printemps suivant. L'inquiétude des associations, pendant ce temps, demeure. |
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