04/12/2010 Dix millions de personnes attendent un traitement. Si les contaminations baissent au niveau mondial, les gays restent un groupe très vulnérable face au VIH. Bilan de cette fin de décennie. 2010 devait être l'année du traitement pour tous. Les dirigeants du G8 auraient-ils fait, en 2005, semblant d'y croire? Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUsida estime que 10 millions de personnes qui auraient besoin d'un traitement aujourd'hui n'en reçoivent pas. L'urgence est toujours d'actualité: en 2009, 2 millions de personnes sont mortes du sida, alors que des thérapies auraient pu allonger considérablement leur espérance de vie. Un besoin urgent de fonds Les plus optimistes espéraient bénéficier d'autres méthodes de prévention que la capote. Ce n'est pas le cas. Pour le moment, le latex reste le moins cher, le plus sûr et le plus accessible des moyens de prévention, dans les pays où les gens peuvent le recevoir gratuitement ou à bas prix. Le traitement pré-exposition et le gel microbicide ne sont pas encore disponibles. Il est impossible de dater leur arrivée dans les pharmacies. Fin 2010, la recherche, la prévention et l'accès au traitement doivent encore être renforcés par des engagements budgétaires. «Si 15,9 milliards de dollars ont été mis à la disposition de la lutte contre le sida en 2009, il manque 10 milliards sur les quelque 26 milliards nécessaires pour couvrir les besoins en 2010» déplore Onusida. Difficile d'être optimiste: «J'ai peur car si on arrête les financements, les cinq millions de personnes sous traitement vont commencer à mourir», a déclaré Michel Sidibé. Alors que les pays européens réduisent leur aide financière, le directeur exécutif d'Onusida a appelé la Chine, l'Inde et le Brésil, à accroître leur soutien. Responsables et coupables En marge de ces questions financières, le pape admet, dans certaines circonstances, l'utilisation du préservatif. Fort heureusement, les associations, catholiques ou pas, ne l'ont pas attendu pour en promotionner l'usage, en Afrique et ailleurs. David et Jonathan, le mouvement homosexuel chrétien se dit consterné par ce livre: «Il méprise les actrices et acteurs de la prévention du sida et les militant-e-s des droits humains.». L'association persiste: «Face à la pandémie, nous affirmons que mettre un préservatif est un acte responsable!». La question de la responsabilité semble à nouveau posée en cette fin d'année: Aides, Act-Up et Sidaction ont suggéré, à la veille de cette journée mondiale, de taxer la spéculation financière: « Pour justifier ces promesses non tenues, les pays riches ont brandi l'argument de la crise économique. Peut-on tolérer que les malades du sida payent de leur vie les errements des banques et des spéculateurs?». Aides dévoile aussi ce matin une campagne choc, qui rappelle que mourir du sida au soleil n'est pas plus facile. |
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