22/12/2010 Ce n'est pas de la science-fiction! Le premier «ex-séropositif» vit à Berlin. Après avoir subi une greffe de moelle osseuse pour soigner une leucémie, il n'est plus infecté par le VIH. Explications. Gero Huetter, le docteur qui a soigné le «patient de Berlin» avait déjà donné une conférence de presse en 2008 pour faire part de ses premières observations sur la disparition des traces de VIH, suite à la greffe de moelle osseuse. «Ce résultat ne peut pas être généralisé aux 33 millions de personnes vivant avec le virus du sida dans le monde.» C'est avec prudence que les scientifiques allemands ont annoncé avoir guéri un patient du sida. Et il faut le bien dire, même si ce cas unique fait l'objet d'une publication dans la revue américaine d'hématologie Blood, il s'agit plus d'un coup de chance que d'une découverte. L'ex-séropo est un homme âgé d'une quarantaine d'années. Porteur du virus depuis 1997, il a été soigné en 2007 pour une leucémie, avec une greffe de cellules-souches prélevées dans une moelle épinière. Mais attention, pas n'importe quelle moelle, celle d'un donneur disposant de caractéristiques génétiques rares l'empêchant de contracter le sida. Le principe serait plus intéressant si ce type de donneur était facile à trouver. Ce n'est pas le cas: «Ces caractéristiques génétiques ne se rencontrent que chez 1% de la population blanche», a expliqué Gero Hutter, le médecin allemand. Un exemple difficile à copier Dès 2008, cette équipe avait signalé que le virus n'était plus présent chez le patient, malgré l'arrêt de son traitement anti-viral. La greffe de moelle reste une intervention très lourde: 30% des patients n'y survivent pas. De nombreux experts jugent que des recherches pour reproduire ce résultat mettrait des vies en danger. La directrice de l'étude, Kristina Allers insiste pour dire que la procédure ne peut pas être répétée sur la plupart des séropositifs. Mais elle ne nie pas l'intérêt de cette piste: «Le prochain défi sera de transposer notre découverte dans des formes de traitement moins dangereuses». David Baltimore, prix Nobel de médecine en 1975 et créateur d'une entreprise de biotechnologie développe actuellement des traitements anti-VIH utilisant les cellules-souches. S'il ne donne aucune date quand à la disponibilité de tels traitements, il perçoit ce cas unique comme un beau symbole d'espoir. |
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