22/12/2010 Depuis sa première édition en 2005, le Sidaction revient régulièrement sur les petits écrans du Maroc pour sensibiliser la population à l'épidémie. Une thématique pas toujours facile à aborder dans le pays. Une photo du studio Harcourt parisien, Gad Elmaleh en noir et blanc tenant devant son œil un bandeau sur lequel on peut lire «Tu peux donner où fermer les yeux». En arabe la formule de politesse n‘existe pas, tout le monde se tutoie mais les séropos continuent de vivre en marge de la société, beaucoup ignorent encore leur maladie. Le pays musulman parle, entend parler du sida Au Maroc, l'opération Sidaction a commencé le 6 décembre à travers une campagne d'affichage, des spots à la télévision et à la radio. Mais l'émission de 3 heures 30 diffusée hier, vendredi 17 décembre, en direct sur la chaine marocaine 2M en était le point d'orgue. Sa première édition en 2005 avait suscité l'émoi des Marocains, grands consommateurs de programmes télévisés qui écoutaient pour la première fois des témoignages de personnes porteuses du virus. Des femmes, des hommes, racontaient à visage découvert leur souffrance liée à la maladie, à la stigmatisation et au rejet de la société. Depuis cette date, tout les deux ans, grâce au Sidaction et particulièrement à l'émission, le pays musulman parle, entend parler, écoute des témoignages et obtient des réponses à ses questions concernant le sida. 25 000 séropositifs qui l'ignorent Le Sidaction Maroc organisé en partenariat avec Sidaction France, a vu le jour grâce à l'ALCS, l'association de lutte contre le sida au Maroc un exemple souvent cité dans les autres pays arabes. Choumicha, reine des émissions de cuisine marocaine a animé la soirée en arabe tandis qu'Ali Badou plus connu en France a assuré la version française pour cette édition 2010. Le parrain Gad Elmaleh et d'autres stars internationales et nationales se sont succédés, des reportages, des témoignages ont une fois de plus permis d'aborder le sujet. Pour Le professeur Hakima Himmich Présidente fondatrice de L'ALCS «Le Sidaction Maroc est très important pour la lutte contre le sida. L'épidémie continue de progresser. Chiffre inquiétant, on estime qu'au moins 25 000 personnes sont séropositives sans le savoir dans notre pays. C'est l'occasion de faire entrer dans chaque foyer marocain la réalité du sida. Des thématiques pas très faciles, comme l'usage de drogues ont été abordés. Nous voulons promouvoir plus de solidarité et plus de générosité dans notre société». En effet, une récente étude montrent une prévalence de 39 % pour le VIH et 90 % pour l'hépatite C chez les usagers de drogues injectables dans certaines régions du pays. Des donneurs dans l'âme L'événement a également pour objectif de lever des fonds, l'appel aux dons a commencé depuis plusieurs jours. Ils serviront à financer le travail de l'association sur le terrain, l'accompagnement des malades et l'accès au soin. «Les Marocains sont des donateurs dans l'âme ; cela fait partie de notre culture. Ceci étant dit, il faut reconnaître que c'est souvent plus dur pour des causes jugées difficiles ; évidemment, le VIH continue à susciter des représentations ou des préjugés. D'où l'importance d'une mobilisation comme la nôtre, sans ça nous n'aurions que peu de dons spontanés.» ajoute Hakima Himmich. Reste à savoir si les marocains répondront concrètement aux appels cette année encore. Vous pouvez faire un don sur: www.alcsmaroc.ma |
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