04/01/2011 Dans le cadre de la loi Loppsi 2, les personnes qui ont porté atteinte à un membre de force de l'ordre pourront avoir à se soumettre à un dépistage de maladies virales. Une stigmatisation insupportable pour les associations LGBT. L’Assemblée Nationale a adopté mercredi après-midi le texte de la nouvelle Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (Loppsi 2). Son article 37 a suscité de vives réactions de la part des associations LGBT françaises comme déjà lors de sa première lecture par les députés (lire notre article). La loi autorisera un dépistage sans consentement de toutes les maladies virales si un fonctionnaire de police ou un gendarme a été agressé dans le cadre de ses fonctions. Or, le principe du consentement au dépistage, inscrit dans le Code de déontologie médicale et le Code de la santé publique, fait partie de la protection des libertés individuelles depuis plus de dix ans. «Gouverner dans l’ignorance» Les associations LGBT ont été choquées par l’argumentation de Brice Hortefeux. En réponse à l’amendement présenté par la député socialiste Delphine Batho, le ministre de l’intérieur a cité la lettre de l'épouse d’un gendarme «mordu par une personne peut-être contaminée par le VIH». Pour l’association Homosexualités Et Socialisme, il s’agit là de «gouverner dans l’ignorance», la morsure ne représentant évidemment pas un cas de contamination possible. L’association des socialistes LGBT dénonce «une politique gouvernementale à chaque fait divers par une mesure répressive». AIDES critique elle la stigmatisation de la politique du gouvernement et déclare dans son communiqué de presse: «Les hommes et les femmes vivant avec le VIH ne peuvent plus supporter d’être constamment stigmatisés. Mais à force de prendre des coups, nous allons finir par montrer les dents.» |
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