07/01/2011 L'affaire des menaces anonymes dans le Var trouve une conclusion: la conseillère municipale qui avait envoyé les lettres à un artiste gay a été condamnée. Une conseillère municipale de Lorgues, dans le Var, reconnue coupable de «menaces de mort» et de «dénonciation calomnieuse» après avoir écrit deux lettres à connotations homophobes à un artiste peintre homosexuel a été condamnée jeudi à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Draguignan. Le tribunal a également condamné la conseillère municipale, élue sur la liste majoritaire UMP, à une amende de 500 euros ainsi qu'à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à la victime principale et 250 euros chacune des deux autres personnes qu'elle avait mises en cause. Le procureur Catherine Doustaly avait requis six mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende. Elle avait pris la défense de la victime L'affaire avait débuté en février lorsqu'un artiste peintre, Laurent, s'était installé à Lorgues pour passer sa convalescence après un cancer. Peu après son arrivée il avait reçu deux lettres dans lesquelles étaient écrits: «on va te faire sauter ta gueule de PD», «On n'est pas pour la gay pride», et encore «sale gauchiste de m…», «Tu vas vite crever», «Vous allez être éliminé» (lire notre article). La conseillère municipale, Louisa Ambert, 36 ans, avait alors pris la défense de l'artiste, l'accompagnant même jusqu'à la gendarmerie pour qu'il dépose plainte. Selon ses dires, elle aurait alors elle aussi reçu une lettre de menaces ainsi que des appels téléphoniques malveillants. Très vite les gendarmes établissaient que Louise Ambert n'avait jamais reçu d'appels téléphoniques. Des expertises graphologiques concluaient que l'écriture de l'élue comportait 41 points de ressemblance avec les lettres anonymes (lire notre article). A la barre, Louisa Ambert a reconnu avoir menti à propos des appels anonymes mais a nié être l'auteur des lettres et des menaces de mort. |
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