18/01/2011 Voilà un doublé d’un nouveau genre pour le groupe automobile Peugeot Citroën. Le concours de la voiture gay européenne 2011, organisé par l’association Ledorga, vient d’être remporté par son coupé racé et viril RCZ, siglé Peugeot, qui brûle d’une roue la priorité au nouveau jouet coloré de Citroën, la DS3. Non content de ce résultat, le groupe remporte également le concours de la marque gay 2011, qui consacre Citroën pour la seconde fois consécutive! Une compétition qui a particulièrement mobilisé la communauté homo cette année, avec une envolée des votes, plus de 2.000 pour la catégorie voiture et près de 1.000 pour la catégorie marque. Et des participants de pays inattendus, comme la Bulgarie ou même le Brésil, la France et ses voisins fournissant le contingent le plus important. Plusieurs voitures de rêve, telles la Maserati Grancabrio (10e) ou la Mercedes SLS (8e), ont excité les gays autofriendly mais pas seulement. Certes, la gagnante n’est pas donnée: le RCZ émarge à un peu plus de 27.000 euros, prix de base. Mais dans le Top-10, on trouve au côté de véhicules d’exception des modèles accessibles, au prix catalogue de base, comme la jubilatoire DS3 (15.400 euros, photo ci-contre), l’iconoclaste roadster Wind (n°5, 17.500 euros) de Renault ou le 4x4 rebelle Juke (n°6, 16.500 euros) de Nissan. Point commun à ce peloton de tête: le design et une personnalité affirmée qui démarquent nettement ces modèles du reste de la production auto. Quelqu’un a prononcé le mot extraverti? Objet de désirs D’ailleurs, qu’est-ce que c’est que cette histoire de voiture gay? Une nouvelle manière de prendre la communauté homo pour un gros code-barres? Non. D’abord, le lecteur attentif évitera probablement une faute de goût fatale en rejoignant son «PC»: il sortira de préférence le Juke ou le Wind du garage plutôt que la Ferrari (56e…), cash, vulgaire et vraiment tue-la-gaudriole. Surtout, il s’agit de se faire plaisir en satisfaisant notre curiosité, savoir ce qu’en pensent nos voisins de backroom sans qu’il s’agisse d’un marqueur exclusif. Enfin, tout comme la culture gay comporte ses codes sans être déconnectée de la culture en général, des références communes conduisent probablement les gays et lesbiennes vers des choix spécifiques dans tout un tas de domaines. Et la bagnole, objet identitaire, statutaire, utilitaire entre tous, constitue un sujet de premier choix et plutôt fédérateur, même au cœur du Marais. A défaut d’en avoir, on la regarde, on la teste, on la jauge, parfois on en rêve. Et au petit matin, on rentre quand même chez soi en Vélib'. |
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