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Un salon LGBT à Lille: «C'est la preuve que tout ne se passe pas à Paris!» | 01/02/2011 Ce week-end, pour la première fois hors de Paris, un salon LGBT aura lieu à Lille. Un avant-goût avec Frank et Nadir, les organisateurs de l'événement. Avec le salon LGBT de ce week-end, la ville de Lille prouve une nouvelle fois que le Nord occupe une place de choix dans le paysage gay français. Premier salon du genre organisé en province, cet événement réunira durant deux jours gays, bi, lesbiennes, transgenres et sympathisants autour des artistes, associations et commerçants du milieu gay de l'eurorégion lilloise. Frank Danvers et Nadir Kalem, organisateurs de l'événement pour la LGPLille, en disent plus aux lecteurs de TÊTU. TÊTU : Comment le salon LGBT de Lille est-il né? Frank Danvers, président de la LGPLille: Après deux belles gay prides (l'association l'organise chaque année), nous nous sommes dit: «Pourquoi nous arrêter là?». À Lille, il n'y a pas d'autre événement LGBT qui compte et la pride ne fait pas l'unanimité. Avec ce salon, nous voulions donner une visibilité différente à la communauté gay, lui donner la parole autrement. Nadir Kalem, secrétaire de l'association: L'idée, c'était de casser les clivages «pour ou contre la gay pride», en montrant les gens qui construisent le milieu gay du Nord au quotidien, ses commerçants, sa dynamique artistique… Le tout en affichant une réelle volonté d'ouverture envers les communautés sympathisantes. Quels soutiens avez-vous reçus pour ce projet? F.D.: Nous avons rencontré l'équipe municipale en juillet, et c'est en partie grâce à elle que ce salon a pu voir le jour! Pour des raisons budgétaires, nous autofinançons cette première édition à 100%, mais la mairie nous prête la salle, du matériel et nous offre une excellente visibilité dans les rues de la ville et sur son site. Vous parlez d'une «première édition», pensez-vous déjà à la seconde? N.K.: Pour l'instant, on est surtout hyper stressés par ce premier salon! On craint en particulier une mauvaise météo, qui pousserait les gens à rester chez eux. Ce stress mis à part, c'est vrai qu'on a contacté beaucoup d'artistes. Certains ont décliné cette année, mais on a bon espoir de les séduire l'an prochain, quand on aura fait nos preuves! Que pourrons-nous découvrir sur ce salon? F.D.: Il y aura en tout une cinquantaine d'exposants. Nous avons eu la confirmation d'une vingtaine d'associations, d'une quinzaine de commerçants et de plusieurs photographes bruxellois et lillois qui exposeront leurs œuvres. Une dizaine d'artistes, chanteurs, chanteuses, gogo boys, troupes de music hall ou transformistes devraient également se produire sur scène. À part bonne chance, que peut-on vous souhaiter ? N.K.: Beaucoup de visiteurs! On en attend 500 à 2.000, dont 20 à 30% de Belges si les chiffres sont les mêmes que pour la pride. Notre objectif, c'est un millier de personnes sur les deux jours. Ce serait une belle réussite. F.D.: On aime Lille et on veut promouvoir l'aspect gay-friendly de notre ville. On veut montrer qu'il se passe beaucoup de choses ici et on est confiants: de plus en plus d'asso parisiennes veulent créer des antennes lilloises. La preuve que les choses ne bougent pas qu'à Paris! INFOS PRATIQUES: Salon LGBT de Lille, samedi 29 janvier de 11h à 18h et dimanche 30 janvier de 12h à 18h Salle du Gymnase, 7 place Sébastopol. Accès: métro ligne 1, station République–Beaux Arts, à 3 min à pied de la place de la République. Entrée: 2 euros, intégralement reversés à l'association LGPLille. |
Source : Par Romain Morinière - Têtu.com
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