01/02/2011 La présence de plusieurs antirétroviraux parmi la liste des médicaments «sous surveillance» de l'Afssaps a inquiété les personnes séropositives. Interrogé par TÊTU, le directeur de la rédaction de la revue «Prescrire» veut les rassurer. En plein scandale du Mediator, la publication par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) d'une liste de 59 médicaments surveillés a fait l'effet d'une bombe. L'expression «sous surveillance» n'est pourtant pas la mieux choisie, puisqu'il s'agit d'une procédure habituelle appelée «plan de gestion des risques». Car toutes les nouvelles molécules mises sur le marché récemment font l'objet d'une surveillance étroite. Ce qui est tout à fait légitime. Interrogé par TÊTU, Bruno Toussaint, directeur de la rédaction de Prescrire, la revue indépendante de l'industrie du médicament, estime d'ailleurs que cette fameuse liste des 59 produits est incohérente: «certains médicaments n'y sont pas, et l'Afssaps n'a pas su communiquer alors que dans l'idée, surveiller les risques, c'est quelque chose de positif.» Les molécules anti-VIH Sur le cas spécifique des antirétroviraux, Bruno Toussaint constate que les séropositifs sont plutôt bien informés. L'implication des associations de patients a permis d'éviter tout scandale sanitaire. Les personnes sous traitement reçoivent, en théorie, des informations sur les effets secondaires de ces molécules. Si Celsentri, Isentress et Intelence apparaissent dans ce plan de gestion de risques, c'est parce que ces médicaments sont récents. Bruno Toussaint, souvent présenté comme un Ayatollah, ce qui ne le dérange pas, se montre donc pédagogue: «Tous les médicaments exposent à des risques. Et en 2011, les multithérapies anti-vih sont plus efficaces qu'elles ne sont dangereuses.» Pas de raison donc, de céder à la défiance, d'autant que «vu les inconvénients des arrêts partiels ou intempestifs, il ne faut surtout pas les arrêter sans réfléchir.» Il est aujourd'hui prouvé que les trithérapies ne fonctionnent bien qu'avec une prise très régulière: en cas d'inquiétude, consultez donc votre infectiologue. |
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