19/10/2006 Les écoliers polonais, et pas seulement ceux qui sont homos, vont avoir la vie dure dans les prochains mois. Après avoir limogé Miroslaw Sielatycki, responsable du centre de la formation continue des enseignants, pour avoir distribué un manuel qui donne, entre autres informations, des pistes pour combattre l'homophobie et mieux comprendre le sujet de l'homosexualité (lire Quotidien du 14 juin et du 3 octobre), Roman Giertych, le ministre de l'Éducation nationale, vient de nommer à sa place Teresa Lecka, professeure de religion catholique, qui s'est aussitôt dévoilée comme une ennemie fervente de la politique de non-discrimination. L'homosexualité va à «l'encontre de la nature humaine» et «conduit à la dégénération», affirme-t-elle dans une interview à Gazeta Wyborcza, le principal quotidien polonais, dans laquelle elle explique aussi, toujours sur le sujet de l'homosexualité, que l'école doit faire «la différence entre le bon et le mauvais et le beau et le laid». C'est dans ce contexte que le vice-ministre de l'Éducation, Miroslav Orzechowski, a déclaré que les écoles polonaises n'avaient pas besoin de «tolérance». Et d'ajouter: «L'idée que deux individus du même sexe peuvent créer une union est un mensonge énorme. Légaliser ces choses-là c'est détruire notre civilisation.» Le même Orzechowski a également fait savoir qu'il ne croit pas à l'évolution selon Darwin et que les élèves en Pologne vont devoir apprendre les idées créationnistes... Dans le même temps, le président polonais, Lech Kaczynski, a accordé une interview au quotidien britannique The Times, à un mois de sa visite au Royaume-Uni, dans laquelle il raconte, entre autres: «J'ai vécu 57 ans et j'ai vu des hommes sortir avec des femmes, et j'ai appris ensuite qu'ils étaient d'une autre orientation sexuelle.» Précisant qu'il ne pense pas que les homos doivent subir des discriminations, il rapporte qu'il a des amis «d'orientation sexuelle différente», mais que ce ne sont pas des «militants». Car ce sont bien les militants qui l'inquiètent, et surtout leur «prosélytisme». Car selon lui, si le nombre d'homosexuels augmentait, «les relations entre les hommes et les femmes seraient renversées et l'humanité condamnée». http://www.timesonline.co.uk/article/0,,13509-2399967,00.html |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|