|
|
Bioéthique: «La France n'a pas besoin d'une révolution» dit Xavier Bertrand | 09/02/2011 Alors que le débat sur la loi de bioéthique débute à l'Assemblée, le ministre de la Santé se montre hostile à toute évolution facilitant la vie des homos désireux d'être parents. Une occasion manquée? Aurait-on imaginé que le successeur de Roselyne Bachelot ait une vision plus ouverte de la société? Peine perdue... Xavier Bertrand, ministre de la Santé (et du Travail) depuis le remaniement du 13 novembre 2010, estime que l'«on n'a pas besoin d'une révolution en matière de bioéthique» dans un entretien à Libération. Manière de dire qu'il n'y a pas grand chose à espérer de la part du gouvernement à l'occasion de la révision de la loi sur la bioéthique, à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale. «La présence d'un père et d'une mère est nécessaire, et correspond davantage à ma vision de la famille» Xavier Bertrand «Il ne s'agit pas de faire du jeunisme ou du modernisme», répond-il lorsque le journaliste avance que la gauche s'est dite favorable à l'ouverture de l'aide médicale à la procréation aux couples non hétéros. «Je sais bien que les structures familiales évoluent, mais je crois qu'il ne faut pas s'éloigner d'un certain nombre de valeurs. Je reste persuadé que la présence d'un père et d'une mère est nécessaire, et correspond davantage à ma vision de la famille», ajoute l'ancien secrétaire général de l'UMP. La France serait-elle, comme on peut le craindre, le pays le plus fermé d'Europe sur la bioéthique? «Ce n'est pas mon sentiment», répond encore Xavier Bertrand. Fermez le ban. Presque aucune avancée en vue pour les homos Comme on le voit, la majorité aborde le débat cet après-midi à l'Assemblée avec la volonté d'avancer le moins possible par rapport au projet de loi déjà écrit. Les couples homosexuels, qui attendaient des mesures leur facilitant un peu l'accès à la parentalité, n'avaient pas été entendus: la gestation pour autrui (GPA), soit le recours à des «mères porteuses», reste formellement interdite dans ce texte. Et l'assistance médicale à la procréation (AMP) pourrait être ouverte aux couples pacsés… hétérosexuels seulement. Seule petite amélioration: les enfants conçus grâce à un don de gamètes pourraient désormais avoir accès, à leur majorité, à des informations non-identifiantes concernant le donneur ou la donneuse, voire à son identité si le donneur ou la donneuse a donné son accord. Une revendication portée par l'APGL... Les socialistes, les Verts, le Parti de gauche ont proposé des amendements, visant à ouvrir la procréation assistée aux couples lesbiens et aux femmes célibataires, ou à reconnaître les décisions étrangères en matière de filiation suite à une gestation pour autrui, dès l'instant où elles respectent les droits élémentaires de la femme qui a porté l'enfant. On peut donc se prendre à rêver à quelques avancées… Un rêve qui sera de courte durée si la majorité au Parlement reste aussi obtuse que son ancien chef de file. |
Source : Par Paul Parant - Têtu.com
| Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
| Conditions d'utilisation |
|