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Henri Maurel, président-fondateur de FG et promoteur de l’électro, est mort | 18/02/2011 Personnage éclectique et d'une curiosité insatiable, figure incontournable du milieu LGBT, militant contre les discriminations, pionnier de la promotion en France de la culture électro, le président-fondateur de FG s’est éteint hier à Paris. Il avait 58 ans. C’est une figure de l’histoire militante homosexuelle en France qui s’est éteinte hier. Henri Maurel, fondateur et président d’honneur de Radio FG, militant contre les discriminations et grand promoteur des musiques électro, est mort mercredi après-midi, à Paris, des suites d'une méningite. Il avait 58 ans. Il a transformé la petite station communautaire Fréquence Gaie en radio majeure, FG DJ Radio, qu'il préside en 1991, avec concept novateur à l’époque: une radio musicale exclusivement dédiée à la culture électro, techno, house et à la promotion de la scène DJs, en particulier des artistes français. Avec plusieurs antennes en régions et en Europe, FG Dj Radio est depuis l'antenne de référence de la scène électronique. Un des premiers défenseurs du pacs Diplômé d'une licence d'histoire, haut fonctionnaire, Henri Maurel était un «personnage éclectique, d'une curiosité insatiable et un passionné», selon Antoine Baduel, l'actuel président de FG. Un militant associatif de la première heure qui s’est engagé tout au long de sa carrière à combattre les discriminations. Fidèle d'Yvette Roudy, ministre socialiste des Droits de la femme dont il fut directeur–adjoint de cabinet, il a très tôt défendu, avec son club «Les Gais pour les Libertés», l'idée d'un partenariat civil, concept original de nouveau couple ouvert à tous, qui allait aboutir au Pacs. Cofondateur de la Techno Parade Henri Maurel est aussi le co-fondateur de la Techno Parade, en 1998, avec Jack Lang. Co-président de Technopol, l'association de défense de la culture électro, il a, par la suite, rejoint le ministère de la Culture et de la communication avant de travailler sur des missions culturelles. Mise à jour 14h50: Réactions Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a affirmé jeudi qu'avec le décès d'Henri Maurel, la scène électronique française perdait «une de ses figures les plus marquantes et les plus attachantes». «Dans ce domaine, il fut un acteur de tout premier plan, contribuant à conquérir des publics de plus en plus larges et à faire pleinement reconnaître les musiques électroniques auprès des institutions culturelles», a souligné le ministre dans un communiqué. «En première ligne dès qu'il s'agissait de lutter contre toute forme de discrimination, c'était une personnalité atypique, aux dons multiples, un esprit fédérateur et passionné, un homme libre et généreux», a-t-il ajouté. Jack Lang a déclaré pour sa part qu'Henri Maurel était un «homme de passion et d'action, un préfigurateur de la société en transformation». «C'était à la fois un ami incomparable et un militant de premier plan des causes que nous avons ensemble défendues: reconnaissance de l'égalité entre hétérosexuels et homosexuels, lutte contre la diabolisation des musiques électroniques, création de la Techno Parade en 1998.» Les musiques nouvelles «perdent leur porte-parole le plus brillant et le plus combatif. Sans lui, le paysage musical ne sera plus tout à fait le même», a encore souligné l'ancien ministre de la Culture. |
Source : Par Rédaction (avec agence) - Têtu.com
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