10/03/2011 Le cabinet du ministre de la Santé a tenté d'apporter des précisions suite à l'annonce d'une baisse de 15% des subventions accordées au Sneg prévention, tout en assurant que la lutte contre le sida restait prioritaire. Exercice délicat. C'est le Pôle communication du cabinet du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé qui a pris la plume pour répondre(lire Prévention: le ministère de la Santé rabote la subvention du Syndicat des entreprises gaies). Sans nier la coupe infligée au Sneg prévention, le courriel invoque l'état des finances publiques: «L'Etat, les établissements publics et les agences, les collectivités locales et les hôpitaux participent tous à l'effort de réductions des déficits conformément aux arbitrages du Président et du Premier ministre. En ce qui concerne la santé, les programmes de santé publique sont, comme les autres actions de l'État, impactés.» Les communicants du ministère mettent en avant trois «principes», afin d'expliquer les coupes dans les budgets. Un «principe d'universalité», selon lequel «toutes les associations sont mises à contribution». En clair, elles perdent toutes des subventions. Le «principe d'équité» est ensuite mis en avant: «on demande davantage d'effort aux associations qui recevaient les subventions les plus importantes et qui ont généralement la possibilité de diversifier leurs sources de financements.» Reste que l'évaluation du travail accompli par chaque association aurait pu entrer en ligne de compte. En ce qui concerne le SNEG, c'était déjà fait: l'association avait reçu une mention très bien pour sa gestion par la Direction générale de la Santé. La dernière justification repose sur la «préservation»: «Nous avons été particulièrement attentifs à ce que ces diminutions ne conduisent à aucune disparition d'association.» Dans le cas du SNEG, c'est un poste et demi de salarié qui disparaîtra. Vases communicants Mais le cabinet veut rassurer: «S'agissant des associations luttant dans le champ du VIH/SIDA, il ne s'agit ni d'une sanction ni d'un désengagement des pouvoirs publics en matière de prévention et de lutte contre le VIH/sida.» Et de poursuivre en s'appuyant sur le principe des vases communicants. Ce qu'elles perdent chez nous, elles pourront le demander ailleurs: «Les associations pourront postuler aux nouveaux appels à projet centrés sur les populations vulnérables ou les régions les plus touchées par l'infection à VIH/sida (les femmes, les départements français d'Outre-mer,...) dès leur lancement par le Ministère en 2011.» D'autres sources de financements publics seraient ainsi prévues en 2011 dans le cadre de la mise en place des tests rapides auprès des publics prioritaires. Or les gays, les bisexuels masculins, les hétéros échangistes sont des populations prioritaires, celles-là même qui sont objets de toutes les attentions du Sneg. Le Syndicat a même initié de nombreuses campagnes sur l'incitation au dépistage. Difficile d'expliquer cette contradiction. Xavier Bertrand serait-il en train de «payer» le coût des vaccins contre la grippe H1N1, achetés en masse et en urgence? Cette somme a été évalué à 662,6 millions d'euros par la Cour des Comptes. Correction à 13h15: Dans le dernier paragraphe, «grippe H1N1» et non «grippe saisonnière» |
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