30/03/2011 Les militants s'alarment: les baisses de subventions publiques vont jusqu'à 14% pour certaines associations. Ils redoutent les conséquences «directes ou indirectes» de ce coup de rabot, et interpellent Xavier Bertrand. Plus d'une vingtaine d'associations protestent contre des baisses, allant jusqu'à 14% pour certaines d'entre elles (c'est le cas du Sneg, lire notre article), des subventions gouvernementales à toutes les associations de lutte contre le virus du sida et contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Des actions seront touchées Xavier Bertrand «recule sur le plan de lutte contre le sida et les IST», indique le texte signé notamment par Aides, Act up, Ensemble pour une santé solidaire, Sidaction, le Planning familial. Les signataires rappellent que la France compte près de 7.000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, que 40 à 50.000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et que le nombre d'infections à gonocoque et chlamydia est en augmentation. Ils soulignent que le plan de lutte contre le VIH et les Ist, publié en novembre, comportait des mesures «importantes» comme «la proposition généralisée de dépistage et des actions ciblées vers les populations plus particulièrement touchées», et que «les coûts des actions à mener augmentent». Ces coupes de budget, estiment les associations, vont réduire des programmes de prévention et des actions sociales, d'accès aux soins et aux droits et d'éducation thérapeutique. Appel à Xavier Bertrand «Après le scandale du Médiator, on aurait pu penser que Xavier Bertrand serait attentif aux dispositifs critiques et indépendants pour l'information thérapeutique pour les personnes vivant avec le VIH/sida ou une hépatite et pour les personnes co-infectées», disent les associations, qui craignent les conséquences «directes et indirectes» de cette politique budgétaire, «en termes de nouvelles contaminations, d'exclusion et d'échecs thérapeutiques». Une réponse du cabinet de Xavier Bertrand, suite à un premier article de TÊTU, stipulait que les actions touchaient toutes les associations, mais en priorité celles qui pouvaient «diversifier leurs sources de financements». «S'agissant des associations luttant dans le champ du VIH/SIDA, il ne s'agit ni d'une sanction ni d'un désengagement des pouvoirs publics en matière de prévention et de lutte contre le VIH/sida», avaient déclaré les services du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé. |
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