20/04/2011 Le programme de la journée du 17 mai, dévoilé en avant-première par Louis-Georges Tin, inclut la chanteuse comme représentante des actions contre l'homophobie. A moins d'un mois de la prochaine Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, le 17 mai prochain, quel sera le programme des actions? Louis-Georges Tin, président de l'Idaho (qui vient d'ouvrir son site internet français) et créateur de cette journée désormais célébrée dans le monde entier, fait pour TÊTU le détail de ce qui va se passer autour de cette édition 2011. 1. Tisser des partenariats avec les religions La campagne auprès des grandes religions, entamée en 2010, se poursuit. Après un colloque à l'Assemblée nationale, l'an dernier, «nous attendons cette année des déclarations au plus haut niveau des autorités religieuses contre l'homophobie», explique Louis-Georges Tin. Si toutes les religions n'ont pas encore répondu à l'appel, certaines avancées sont déjà réalisées. L'an dernier, par exemple, la Fédération protestante de France avait publié une déclaration. Cette fois, le président lui-même devrait s'exprimer. L'an dernier encore, l'Union bouddhiste de France s'était engagée contre l'homophobie, cette fois, on espère un geste de l'union bouddhiste européenne, voire mondiale. En ce qui concerne l'Eglise catholique, l'Idaho est en contact avec l'antenne française de Justice et paix, chargée au sein de la Curie romaine de veiller aux questions de justice et de paix internationales. «Avec elle, nous mettons au point des modules de formations qui pourront être utilisés dans les séminaires et les écoles privées qui le souhaiteront.» Pas question, donc, de l'imposer unilatéralement mais bien d'avoir un programme de formation pour que des associations (David & Jonathan, Carrefour des chrétiens inclusifs…) puissent aller sensibiliser contre l'homophobie là où des écoles plus ouvertes accepteront de leur ouvrir la porte. 2. Agir pour l'éducation C'était déjà le thème de la Journée mondiale en 2007. Au niveau international, l'Unesco globe, groupe LGBT au sein de l'Organisation des Nations-unies pour l'éducation, organisera une rencontre le 17 mai sur le sujet à Paris. «Nous avons demandé à la direction générale d'avoir un programme pour la sensibilisation de ses personnels contre l'homophobie, nous attendons une réponse», explique Louis-Georges Tin. 3. Impliquer les ministères La Politique de la ville, la Santé, la Formation continue, la Cohésion sociale, l'Intérieur, les Sports… Tous ces ministères pourraient, d'ici le 17 mai, s'engager à former leurs personnels contre l'homophobie. Outre la charte contre l'homophobie qu'a promis de reprendre Chantal Jouanno, ministre des Sports, son ministère formera des éducateurs et entraîneurs sportifs. «Cette année, nous aurons encore plus de ministères s'impliquant fortement dans la journée Idaho», dit M. Tin. Une formation qui serait bien utile pour les futurs médecins, «qui ne savent trop souvent pas comment parler avec leurs patients homos et trans». 4. Agir pour la dépénalisation de l'homosexualité dans le monde «La France est très active sur ce sujet, je dois le reconnaître», se félicite Louis-Georges Tin. Après la déclaration «historique» de 2008, après la condamnation de l'homophobie par (désormais) 88 pays, la France devrait aller encore plus loin et proposer une résolution des Nations-Unies. «On l'avait obtenu de Bernard Kouchner, maintenant qu'il est parti (du Quai d'Orsay), on attend la réponse d'Alain Juppé.» Objectif: faire cette proposition à New York en décembre, trois ans après la première déclaration de 66 pays. 5. Lady Gaga, porte-parole! Ce n'était pas un hasard si Lady Gaga avait choisi le 17 mai pour donner son interview cross-éditions du quotidien gratuit Metro. Même si cela n'avait pas été annoncé officiellement, Louis-George Tin nous confirme que la date a été choisie pour coïncider avec la Journée mondiale contre l'homophobie, thématique, on le sait, chère au cœur de la chanteuse et au centre de son dernier single. «Elle s'implique vraiment dans la journée. Nous allons passer, via son agent ainsi qu'à la rédaction de Metro, du contenu rédactionnel sur l'homophobie dans le monde, et elle l'utilisera à sa guise, puisqu'elle sera aussi “rédactrice en chef” du journal. Ce n'est pas notre ambassadrice… mais presque!» nous confie le président de l'Idaho. 6. Une série d'événements L'exposition photo Walk With Pride, créée par le photographe Charles Meacham, sera installée dans une vingtaine de grandes villes, dont Liège, Sofia et New York, y compris deux fois à Strasbourg: au siège du Parlement européen et du Conseil de l'Europe. Par ailleurs, un clip contre l'homophobie avec des personnalités (Anthony Kavanagh et Liane Foly, notamment) sera dévoilé, et une ville française recevra une «palme d'or», à l'instar d'Amiens l'an dernier, pour sa lutte contre les discriminations homophobes. Bref, on verra une myriade d'actualités autour de la Journée cette année. «De plus en plus d'associations prennent le relais», se réjouit Louis-Georges Tin. Sans compter des actions dans une dizaines de ministères: «si le gouvernement bloque toujours sur la question du mariage et de l'égalité des droits, au moins prend-il la Journée contre l'homophobie au sérieux», explique-t-il. Il pronostique: «2011 devrait être un bon cru: lors d'une année pré-électorale, les politiques sont à l'écoute. De toute façon, s'ils nous oublient cette année, nous ne les oublierons pas l'année prochaine, quand il faudra voter!» |
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