13/11/2006 Quatre mille personnes, homos et hétéros, ont participé au rassemblement à Jérusalem qui a remplacé la gay pride. Cet événement, auquel ont participé quelques parlementaires, est devenu une manifestation pour la liberté d'expression et les droits de l'être humain. Les sentiments des participants étaient partagés sur cette solution de dernière minute trouvée par les organisateurs après l'annulation de la gay pride elle-même. Dana, la fille du Premier ministre Ehud Olmert était présente et a accepté pour la première fois d'accorder une interview hier, dimanche 12 novembre, à Galei Tzahal, la radio de l'armée. «Je veux raconter ce qui s'est passé au rassemblement à ceux qui n'y sont pas allés, explique-t-elle. J'étais heureuse d'être avec les gens que j'aime, mais c'était triste d'être dans un lieu clos entouré de sécurité, comme si on était dans une cage… Les menaces de violence [des ultraorthodoxes] ont fait leur effet, c'était leur victoire amère… La lutte pour les droits des personnes LGBT n'est pas terminée, leurs droits ne sont toujours pas respectés, par exemple en ce qui concerne les couples du même sexe ou l'adoption, il y a toujours des crimes de haine, de la discrimination dans le travail, de l'homophobie… La manière dont les medias ont présenté l'affaire a créé une symétrie tordue comme si les deux cotés avaient une légitimité. La communauté LGBT ne déteste pas les ultraorthodoxes mais eux, ils s'expriment avec des termes violents et méprisants. Il faut prendre parti. En 2006, en Israël, on ne peut pas parler d'êtres humains comme s'il s'agissait de bétail. On ne doit pas pardonner à celui qui légitime ou qui ignore cela.» Dana n'a pas voulu s'exprimer sur la position que son père aurait dû prendre, mais elle a ajouté: «Le pouvoir public aurait dû répondre aux opposants. Je ne représente personne, je suis lesbienne, je ne parle pas en temps que fille de mon père.» Dana reconnaît que la communauté a peut-être reçu un affront mais d'un autre coté, les homos ultraorthodoxes qui se cachent savent qu'ils ne sont pas seuls. Dana a aussi raconté dans l'interview qu'elle est sortie du placard à l'âge de 20 ans et que ce processus n'a pas été pas difficile car son entourage lui a témoigné son soutien. Photo DR http://www.tetu.com/images_news/11634187931.jpg |
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