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Quand «Les Prêtres» financent la lutte contre le sida | 29/04/2011 Ces chanteurs un peu particuliers viennent de sortir leur deuxième album. Sous l'impulsion de Mgr di Falco, à l'origine du groupe, les bénéfices seront reversés à la lutte contre le sida. Un choix audacieux au vu des positions de certains membres de l'Eglise. Enregistrer un album pour soutenir une cause humanitaire. L'idée n'est pas nouvelle. En 2009 c'est notamment pour financer un programme éducatif à Madagascar que l'évêque de Gap, Mgr Jean-Michel di Falco décide de créer «Les Prêtres» en regroupant trois membres du clergé de son diocèse. Le résultat tient presque du miracle. L'album se classe au 2e rang des meilleures ventes de l'année 2010 et permet de reverser 650 000€ aux associations. «Pas de volonté de contre-pied de ma part» Alors qu'un deuxième opus vient de sortir, Mgr Di Falco annonce cette fois que les bénéfices seront reversés au profit de la lutte contre le sida. Un choix qui contraste avec certaines prises de positions ultra-conservatrices sur le sida au sein de la hiérarchie catholique. L'évêque veut éviter la controverse. Il a choisi de soutenir l'association Tibériade et préfère insister sur son action et la situation des malades en grande difficulté: «Je connais l'association et son travail depuis longtemps. Il n'y a pas de volonté de contre-pied de ma part. Ensuite, chacun interprète ce choix comme bon lui semble. Eux (les plus conservateurs) racontent ce qu'ils veulent, mais on ne peut pas imaginer que quelqu'un parle du sida comme d'une punition divine. Ce n'est pas notre vision de Dieu.» Il répond ainsi à des déclarations très controversées de l'archevêque de Bruxelles, Mgr Léonard (lire notre article). Connu au sein de l'Eglise pour ses idées réformatrices, Mgr Di Falco s'était également démarqué des déclarations du pape en 2009 en se prononçant clairement pour l'utilisation du préservatif en cas de comportement à risque. Du côté de l'association Tibériade, on voit évidemment ce soutien financier comme «une très bonne nouvelle». Depuis 1988, l'institution catholique a ouvert un centre d'accueil et d'écoute pour les personnes atteintes du VIH. L'argent récolté devrait permettre son installation dans un nouveau local alors que les subventions dont elle bénéficie semblent de plus en plus incertaines. |
Source : Par Sébastien Letard - Têtu.com
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