04/05/2011 INTERVIEW. Ce festival marseillais, qui se tient du 4 au 8 mai, renoue avec son passé de défricheur du cinéma LGBT mondial. Rencontre avec sa programmatrice... Oubliée l'annulation de 2009! Après sa reprise l'an dernier, «Reflets» aspire à renouer avec sa vocation de vigie du cinéma LGBT mondial. Le festival marseillais, neuvième du nom, projettera du 4 au 8 mai dix-sept films que Michèle Philibert a dénichés aux quatre coins de la planète. En préambule aux treize séance qu'abritera le cinéma Variétés, la programmatrice de cette semaine pas seulement cinématographique a répondu aux questions de TETU. TÊTU: Pourquoi avoir laissé un quetzal se poser sur l'affiche ? Michèle Philibert: On a voulu que cet oiseau au plumage arc-en-ciel, symbolisant la liberté et l'Amérique-du-Sud, porte son regard sur cette neuvième édition. De cette Amérique-du-Sud proviennent quelques films d'une sélection toujours soucieuse de rendre visibles les parcours de vie, les luttes d'hommes et de femmes, d'enfants, d'adolescents, vivant sur tous les continents. A une période où des peuples se soulèvent contre leurs oppresseurs pour conquérir la liberté, comment ne pas se faire le témoin de ceux qui mènent des combats pour la reconnaissance de leurs identités ? Quel est le point commun entre les dix-sept films projetés? La sélection portera son regard sur ce que sont les nouvelles familles avec l'homoparentalité, la découverte de la sexualité et l'enfance qui touche à sa fin, l'adolescence et les choix amoureux révélés, les discours politiques et féministes de sept artistes performeuses, le secret d'un adolescent, la rébellion d'une femme et le dilemme d'un homme face au poids de la religion, l'oppression d'un pays vu par les yeux d'une nièce... Quels seront les moments forts? Mercredi en ouverture, nous projetteront L'Instant suspendu, le film inédit de Christina Dias avec lequel elle achève sa trilogie sur la relation aux corps. Vendredi, nous proposerons 108-Cuchillo de Palo, le très beau film de Renate Costa en partenariat avec le Festival international de documentaires de Marseille. Samedi, il y aura une séance consacrée à deux grands auteurs du XXe siècle, Violette Leduc et Jean Genet. Il y aura aussi des spots de prévention et d'éducation sur la santé au début de chaque séance, des débats, une exposition de trois artistes, un stand de livres, des soirées DJ et des apéritifs. Quelle est l'ambition de Reflets que tu as créé en 2002 avec Florence Fradelizi ? C'est un festival qui reflète tout ce qui se passe dans les communautés LGBT du monde entier et dans toutes leurs diversités. Un espace de partage, de rencontres et de découvertes ouvert à tous dont le vecteur est l'art cinématographique sous toutes ses formes. Comment se porte le festival depuis son annulation en 2009 ? On se retrouve dans la même situation. Le festival se déroule avant que les pouvoirs publics qui le financent, puissent verser leurs subventions. Heureusement, cette année quelqu'un d'extérieur a accepté d'avancer l'argent contre une reconnaissance de dette. Le festival n'est pas victime d'ostracisme. C'est juste un problème de calendrier. La Région et le Département continuent de nous soutenir. Et, grâce à Eliane Zayan, élue aux Fêtes et manifestations qui y tient, la Ville de Marseille a renouvelé depuis deux ans sa subvention qu'elle avait suspendue. Plus d'infos et le programme complet sur www.festival-reflets.org |
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