15/11/2006 Après le vote du Civil Unions Act, mardi au Cap par le parlement sud-africain (lire Quotidien du 14 novembre), les réactions sont virulentes chez plusieurs partis d'opposition et mitigées chez les associations LGBT. La coalition d'association LGBT Joint Working Group s'est satisfaite de la décision, mais regrette que l'article 6 de la loi légalisant le mariage de couples homosexuels ait été maintenu: il permet à ceux qui célèbrent les mariages de refuser d'unir deux personnes du même sexe si cela heurte leur conscience. Des militants appellent également à l'harmonisation de la nouvelle loi avec le Marriage Act de 1961, qui indique toujours que le mariage se définit comme «une union volontaire […] d'un homme et d'une femme, à l'exclusion de tout autre». Côté parlementaires, certains dénoncent les changements opérés sur le texte à la dernière minute, arguant que ceux qui ont participé aux audiences publiques avaient alors entre les mains une mouture tout à fait différente. Le leader du Parti démocrate-chrétien africain, Kenneth Meshoe, a déclaré: «C'est le jour le plus triste en 12 ans d'existence de notre parlement démocratique», ajoutant que ceux qui ont voté le texte ont «provoqué la colère de Dieu». «Cette loi méritait un référendum national, si le parlement avait été respectueux du peuple de ce pays», indiquait pour sa part Motsoko Pheko, président du Congrès panafricaniste, qui a par ailleurs qualifié le mariage entre personnes de même sexe de «répugnant». L'Alliance démocratique, qui n'est pas contre le mariage de couples de même sexe, a plutôt critiqué l'attitude du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), qui a donné comme consigne à ses membres de voter en faveur du texte. Sandy Kalan, porte-parole du parti, avait ironisé sur l'article 6 de la loi, rappelant que les membres de l'ANC étaient obligés de voter le Civil Unions Act, que cela plaise à leur conscience ou non. |
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