19/05/2011 Le maire a profité de l'inauguration de ce lieu de convivialité et de dialogue, au cœur du quartier gay, pour se repentir de son passé pas très gay-friendly. L'inauguration, cette semaine, du centre LGBT de Nice fut le point d'orgue d'une série de manifestations organisées dans la capitale de la Côte d'Azur, en écho à la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Enfin un centre lesbien, gay, bisexuel et transgenre en région Paca! Pas à Marseille mais à Nice où un collectif de dix-sept associations a pendu cette semaine la crémaillère d'un local d'environ 90 m2 scindé en deux. D'un côté, un espace convivial avec un bar, un canapé, une médiathèque et des murs qui servent déjà de cimaises à une exposition sur la Déportation. De l'autre, des bureaux pour héberger des consultations d'assistantes sociales, de psychologues, d'avocats ou de notaires. Situé dans une ruelle tranquille au cœur du quartier gay en plein essor, ce centre battant fièrement pavillon arc-en-ciel, fonctionne déjà depuis juillet à raison désormais de deux permanences par semaine le mercredi de 17 à 20 heures et le samedi de 14 à 20 heures. «Il se veut à la fois un lieu d'accueil, de rencontres, de revendications, d'événements culturels, de convivialité et de vie associative», scande Henri Deschaux-Beaume, président de l'association hôte qui revendique presque 180 adhérents. Estrosi confesse «une grave erreur» Le local appartient à la mairie qui a payé «une grande part des travaux» et le met à disposition pour un loyer inférieur à 250 euros par mois. Une manière de montrer que «Nice est une ville de tolérance et de respect», martèle son maire UMP, Christian Estrosi. Dans un discours très applaudi par les quelque deux cents participants à cette inauguration, l'ex-ministre sarkozyste a reconnu qu'il avait «commis une grave erreur» lorsqu'en 1999, il a, comme député, «voté contre le Pacs. Il m'a fallu du temps pour comprendre, des rencontres, des amis, des expériences... (...) Merci de m'avoir mis sur cette voie, d'avoir fait preuve de tolérance envers moi.» C'est pourquoi, dès son élection à la mairie de Nice en 2008, il fut le premier maire UMP de France à célébrer les Pacs en mairie: «Au-delà d'un simple acte administratif, je trouve fondamental que puisse se traduire cet amour devant la République en salle des mariages.» Mais interrogé par TÊTU, Estrosi a refusé de se prononcer sur le mariage gay et l'adoption d'enfants par des couples homosexuels auxquels son entourage le dit pourtant favorable. Sans doute lui faudra-t-il fréquenter le centre LGBT pour l'aider à poursuivre sur la voie de son coming out politique! 123, rue de Roquebillière, tél : 09.81.93.14.82, www.centrelgbt06.fr |
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