27/06/2011 Après les critiques des catholiques contre les nouveaux programmes de SVT, des enseignants et des parents d'élèves ripostent. Le Snes-FSU dénonce «des esprits chagrins réactionnaires qui luttent contre la contraception, l'avortement (…) et l'homosexualité». Les attaques de certains catholiques contre les nouveaux programmes de SVT ne plaisent décidément pas aux syndicats enseignants. Après les protestations de l'Unsa éducation en début de semaine, c'est au tour du Snes-FSU de protester, ainsi que du Groupe national information et éducation sexuelle. La direction de l'enseignement catholique, les associations familiales catholiques ainsi que Christine Boutin s'étaient élevés contre les nouveaux programmes de SVT pour les premières L et ES, qui incluent la notion de genre qui permet d'étudier les inégalités sociales entre les hommes et les femmes. «Croisade contre l'homosexualité» Dans un communiqué, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a dénoncé hier la «croisade contre l'enseignement de la sexualité à l'école» menée par la direction de l'enseignement catholique. «A les entendre, il n'y aurait qu'un seul modèle de cellule familiale: le couple hétérosexuel et ses enfants», ironise le Snes-FSU. «L'école, lieu de socialisation et de transmission des savoirs, doit donner aux jeunes les connaissances scientifiques, sociologiques et philosophiques, nécessaires à la compréhension de la société et à leur émancipation», ajoute-t-il. Le Snes «se félicite que des questions au centre de la construction de l'individu soient abordées à l'école, sans tabou, mais aussi sans idéologie et dans le respect des sensibilités de chacun. Les esprits chagrins réactionnaires qui luttèrent et continuent de lutter contre la contraception et l'avortement, instrumentalisent aujourd'hui l'école pour médiatiser leur croisade contre l'homosexualité». Compréhension de l'autre Dans un communiqué séparé, le Groupe national information et éducation sexuelle (Gnies) estime que «l'école a pour mission d'instruire et d'éduquer, dans le respect des sensibilités». Dans les établissements scolaires, «l'ensemble des personnels est confronté au désarroi de jeunes en difficulté avec leur orientation sexuelle. Aborder cette question dans la classe est un premier pas vers le respect de chacun et la compréhension de l'autre», conclut le Gnies dans son communiqué. Le Gnies compte, notamment, comme membres plusieurs syndicats d'enseignants, la FCPE (première fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), le mouvement français du planning familial, le conseil national des associations familiales laïques, l'association des professeurs de biologie et de géologie, ainsi que La Mutuelle des étudiants. |
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