27/06/2011 ENTRETIEN. Samedi, la diva latina ouvrira la Marche des fiertés LGBT parisienne. Très fière d’avoir été choisie comme marraine de l'événement, la chanteuse se prononce en faveur du mariage homo et s'engage avec passion. Dans un pur style Dombasle. «Pour la cause gay», le 25 juin, la belle, l’arachnéenne Arielle Dombasle défilera sur le pavé parisien, en tant que marraine de la Marche des fiertés LGBT. À quelques jours de l'événement, TÊTU a rencontré la chanteuse lyrique et passionnée, au style inimitable... Têtu: Pourquoi avoir accepté de devenir la marraine de cette Marche des fiertés 2011? Arielle Dombasle: Parce que la communauté gay a été la première à m’adopter, elle a toujours été présente à mes côtés. Mon univers, mon entourage est très imprégné par la culture gay. Pour une fois, j’ai l’occasion de rendre à tous ces garçons, à toutes ces filles aussi, une part infime de ce concentré de bonheur qu’ils m’offrent par brassées entières. Et puis lancer le kiss-in le plus grand au monde est une idée qui me transporte. J’adoooore! Via Internet, nos bisous seront retransmis, en direct, aux quatre coins du globe. Je compte sur vous! Rendez-vous samedi, place de la Bastille, à 19 heures. Un baiser peut faire basculer une vie... Que signifie la communauté gay pour vous? C’est une terre étrangère, mystérieuse, mais fascinante. C’est une terre en danger aussi, une planète dont les habitants sont souvent menacés, tourmentés. Je rentre de Moscou où j’y ai appris ces vagues de violences terribles faites aux gays. Je suis horrifiée, ça me renvoie à une image de mon enfance. Lorsque j’étais petite fille, à Mexico, il y avait un jeune garçon, hyper efféminé, sur qui d’autres garçons, plus costauds jetaient des pierres. Samedi, en marchant, c’est à lui et à tous ceux qui continuent d’être les victimes de l’homophobie que je penserai. C’est aussi pour eux que j’agis… S’il n’y avait pas de gays sur terre? Je serai sans doute la femme la plus triste au monde… Quel est votre avis sur le mariage homo? Mexico, la ville où j’ai grandi, vient de l’autoriser. Je suis folle de joie! Quelle sage décision! Je suis une grande fervente du mariage. Je milite à 100% pour cette vieille et belle institution. Se marier c’est comme défier les étoiles. C’est jurer amour et fidélité, prendre des risques insensés, avancer les yeux bandés, se donner, s’abandonner à l’autre. C’est tellement hors norme aujourd’hui, tellement décalé, que ça en devient tendance. Interdire le mariage, c’est interdire de croire! De croire en l’autre, de croire en soi aussi! Les homos sont faits pour le mariage. Je pense qu’ils peuvent s’approprier ces valeurs, les réinventer. Je ne comprends pas que ce projet ne soit pas encore entériné. Que la France peut être lente… Vous dites que, dans votre entourage, vous pourriez compter les garçons qui ne sont pas gays… Ils sont tous gays! (Rires) Comment imaginer des cinéastes, des photographes, des musiciens, des écrivains, des couturiers, des meilleurs amis… s’il n’y avait pas de gays sur terre? Je serai sans doute la femme la plus triste au monde… Merci à John Galliano, Jean Paul Gaultier, Patrick Meunier, et tous les autres – il y en a des centaines, des milliers – pour leurs éclats de rire, leur extravagance, leur timidité… Pour leur extrême vulnérabilité aussi. J’aime ces gens qui n’ont pas peur de l’inconnu. La belle Arielle a-t-elle déjà été troublée par des charmes féminins? Il faudrait être de marbre pour ne jamais avoir été ému par le corps d’une femme. L’essence féminine me fascine. Elle a quelque chose d’envoûtant. Dans mon enfance, à mes cours de danse, je me souviens de grandes ballerines que je rêvais d’égaler. Leurs gestes, leur grâce m’envoutaient… Au fait, en plus d’être la marraine de la Marche des fiertés, vous venez de sortir votre sixième album… Effectivement! J’allais l’oublier! Diva Latina est un album de reprises électro latino. Il y a de la salsa, du mambo, de la bomba… Je revisite des classiques, comme Hasta siempre, Mambo 5, Pata pata, Porque te vas… le tout remixé à la Dombasle, avec un côté hip-hop, électronique. Ça bouge, ça swingue, c’est caliente. Une ambiance idéale pour oublier le ciel gris d’un après-midi à Paris et oser embrasser son voisin. Je compte sur vous! Je vais être, j’en suis sûr, à la source d’une foultitude d’histoires d’amour… |
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