27/06/2011 Samedi, GayLib a encore dû quitter précipitamment la Marche des fiertés. Son char été bloqué par une quarantaine d'opposants, dont l'identité, cette année, reste inconnue. Il s'en est fallu de peu, à peine quelques mètres, pour que GayLib, le mouvement LGBT affilié à l'UMP, franchisse sans encombre la ligne d'arrivée de la Marche des fiertés samedi. Mais le char a été pris à partie peu avant la place de la Bastille par des opposants, et a dû quitter le défilé en urgence, escorté par la police. Une quarantaine de militants, dénonçant la présence d'une association solidaire de l'UMP à la Marche des fiertés, s'est dressée devant son char et l'a empêché de poursuivre sa route. «Nous avons été bloqués de la même manière que d'habitude, soupire Emmanuel Blanc, président de GayLib. L'Inter-LGBT est intervenue, mais leur conciliation n'a eu aucun effet. Pour ne pas immobiliser l'ensemble du cortège et éviter que la situation dégénère, nous avons rapidement décidé, en accord avec l'Inter-LGBT, de sortir notre char du défilé et de prendre une rue parallèle. Nous avions fait 98% de la marche, ça ne servait à rien d'insister face à des hystériques.» Conditions obscures Rien ne laissait présager la reprise des hostilités entre le mouvement homo de l'UMP et ses opposants. Pour la première fois depuis longtemps, le défilé de l'an dernier s'était déroulé dans le calme, et aucune association n'avait dégainé de communiqués anti GayLib avant la marche de samedi. Le calendrier électoral a-t-il poussé des militants à déterrer la hache de guerre? Emmanuel Blanc l'admet: il a été surpris par cet incident et ne sait pas qui sont ses assaillants. Anonymes, ils ne brandissaient aucune pancarte des associations qui ont bloqué GayLib dans le passé et, jusque maintenant, personne n'a revendiqué cette action. «Nous avons seulement vu des autocollants du NPA sur quelques personnes», avance-t-il. Mouvement spontané de militants isolés ou action prévue par des assoces qui ont misé sur la discrétion, les conditions de l'incident restent obscures. Pour l'instant, Emmanuel Blanc se contente de dénoncer une fois de plus «des méthodes lâches et fascistes», et insiste sur la «légitimité» de son mouvement au sein de la Gay Pride: «nous sommes solidaires de toutes les revendications de la marche des fiertés, l'Inter LGBT estime que nous pouvons en faire partie, nous y avons toute notre place.» |
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