13/07/2011 Taina Tervonen, journaliste, et Zabou Carrière, photographe, ont réalisé le portrait de 30 filles et fils d’homos, âgés de 18 à 87 ans. Leur expo et leur livre seront à découvrir à l’automne. Elles travaillent sur ce projet depuis plus d'un an. L'expo «Fils de...», réalisée par Taina Tervonen, journaliste spécialiste des questions d’homoparentalité pour TÊTU, et Zabou Carrière et qui alliera textes et photos, sera présentée à Paris dès le 1er octobre prochain. En parallèle, un livre -que vous pouvez d'ores et déjà commander à un tarif préférentiel- est lui aussi prévu pour l'automne. TÊTU: Qui sont-ils, ces «Fils de...» que vous avez rencontrées? Taina Tervonen: Ils ont deux points communs. D'abord ils sont tous majeurs, c'est-à-dire qu'ils ont un peu de recul par rapport à ce qu'ils ont vécu avec leurs parents. Puis ils ont au moins un parent homo. Parfois ils en ont deux, parfois trois, parfois quatre, parfois même plus quand il y a eu des recompositions familiales! Comment vous êtes-vous intéressée à ce sujet? Ce qui me frappe depuis plusieurs années, c'est que dans tous les débats autour de l'homoparentalité, il y a quelque chose qui manque, c'est la parole des enfants devenus adultes. Dans les livres et les reportages que l'on voit, ce sont soit des psychologues, sociologues ou militants qui parlent, soit des parents. Quand il y a des enfants, ils sont souvent petits... Cela laisse place à plein d'interrogations et de fantasmes: est-ce qu'ils vont tous devenir homos? Comment est-ce qu'ils s'en sortent? Qu'en est-il finalement? Ce qui m'a frappé, c'est que c'est difficile pour les enfants quand c'est difficile pour les parents. Quand les parents vivent leur homosexualité d'une façon douloureuse, par exemple dans le secret, ça devient très compliqué pour les enfants. Comme dans n'importe quelle histoire familiale, quand il y a un non-dit, ils en portent le poids. En revanche, quand l'homosexualité est vécue de manière sereine, ça devient quelque chose d'assez anecdotique. Sur votre blog, vous écrivez que vous avez rencontré ces «Fils de...» «au gré du hasard». C'est-à-dire? On a simplement parlé du projet autour de nous, dans notre entourage professionnel, amical, familial... On a rencontré toutes les personnes grâce au bouche à oreille. Car on se rend compte en fait qu'ils sont partout! Ce sont des connaissances de collègue de boulot, des amis de voisins, des parents de la crèche... L'exposition sera à découvrir du 1er octobre au 5 novembre à la galerie BENJ, 56, rue Saint-Sébastien, Paris IIe. |
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