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La Suisse veut des centres de santé supplémentaires pour les gays | 02/08/2011 De nouveaux «checkpoints» destiné aux homos devraient prochainement ouvrir dans plusieurs villes de Suisse, à l'image de ceux qui existent déjà à Genève et Zurich. «Tout comme les femmes préfèrent se rendre chez des gynécologues femmes, les gays préfèrent fréquenter des centres qui leur sont favorables parce qu'ils s'y sentent mieux et qu'ils y trouvent la plupart du temps une meilleure connaissance de leurs besoins et une plus grande compréhension de leur situation», affirme l'Office fédéral de la santé publique dans son nouveau bulletin d'informations mensuel «spectra». Il soutient des initiatives privées et souhaite développer dans un avenir proche un réseau de cinq centres, à Bâle, Berne, Genève, dans le canton de Vaud et à Zurich. Le Tessin fait également partie des régions cibles du projet. L'OFSP souhaite augmenter le nombre de centres de santé spécifiques pour les gays, en prenant exemple sur les «checkpoints» de Zurich et de Genève. Des tests rapides, des conseils et un accompagnement y sont proposés, tout comme des cours particuliers pour des hommes récemment infectés par le virus du sida. Prévention renforcée Selon une étude menée par l'Université de Zurich et l'association Dialogai Genève ainsi que selon l'enquête GAY-SURVEY menée par l'Université de Lausanne il y a deux ans, les homosexuels sont plus vulnérables psychologiquement que les hétérosexuels. La pression du coming-out ou l'homophobie régnante en sont souvent la cause. L'appui psychosocial est donc un pôle primordial, qu'il faut continuer de développer dans les futurs établissements, selon l'OFSP. L'objectif du projet consiste à offrir aux quelque 5% estimés de gays de la population masculine de Suisse «une offre large de prévention et de promotion de la santé favorable aux homosexuels». Quant au financement, la Confédération est prête à soutenir le projet, tout comme elle le fait depuis des années pour les deux «checkpoints» déjà existants. Deux villes, deux projets Pour l'heure, les villes de Bâle et Lausanne semblent bien parties pour construire de nouveaux centres. L'association d'aide contre le sida des deux Bâle (Bâle ville et Bâle campagne) étudie actuellement la faisabilité d'un tel centre. Les premières démarches ont déjà été entreprises, a déclaré son directeur Daniel Stolz. La deuxième ville romande prévoit elle aussi la mise en place d'un établissement spécialisé. Pour l'instant, le médecin cantonal qui coordonne le projet a de la peine à trouver les partenaires appropriés, selon l'ancien président de l'association VoGay, Steven Derendinger. |
Source : Par Christophe Mettral - Têtu.com
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