26/09/2011 Mardi soir, un couple de jeunes homos a été pris à partie puis frappé par une bande de quatre jeunes, en bordure de la Garonne. Les agresseurs ont été interpellés par la police. «On est super choqués et dégoûtés de ce qu'il s'est passé. Et surpris car Bordeaux est une ville plutôt sûre et tolérante dans laquelle mon copain et moi nous baladons souvent main dans la main, sans que jamais cela ne suscite de problème». Mercredi soir, en terrasse, Fred et Pierre réagissent vivement à l'agression homophobe dont ont été victimes deux jeunes de 19 et 26 ans, mardi. Ce soir là, peu après minuit, deux amoureux passent un moment en bordure de la Garonne, au miroir d'eau. En quelques années, ce lieu est devenu, en plein centre ville, un lieu de convivialité (mais qui connaît aussi de plus en plus de violences). Les jeunes s'y retrouvent en nombre pour y passer la soirée, en plein air, en groupe ou en tête à tête. Là, se tenant la main, échangeant quelques gestes de tendresse, le couple de garçons est la cible de regards désapprobateurs, de remarques, puis d'insultes. Coups sur la tête et la cuisse En réponse à ce comportement ouvertement homophobe, les deux jeunes décident de se montrer plus démonstratifs et échangent un baiser, déclenchant dès lors la colère des quatre jeunes qui les ont provoqués. Les propos à caractère homophobe fusent, la violence se déchaîne, une rixe éclate. L'un des amoureux est alors frappé avec une bouteille en verre, son compagnon reçoit un coup à la cuisse. Les secours interviennent et interrompent la circulation du tram pendant 30 minutes. Le plus jeune des gays, blessé à la tête, à une incapacité totale de travail de dix jours. Interpellés, les agresseurs, quatre jeunes de la communauté urbaine bordelaise âgés de 16 à 21 ans, sont rapidement placés en garde à vue. Trois en sont sortis rapidement et sont convoqués, en septembre 2012, devant le tribunal correctionnel et le tribunal pour mineurs pour injures à caractère homophobe. Le quatrième, l'auteur des coups, devra quant à lui répondre de violences aggravées. Remis en liberté, il sera lui aussi jugé le 21 septembre 2012 par le tribunal correctionnel de Bordeaux. |
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