19/01/2007 Suivant qu'ils basculent à l'extrême droite ou dans le camp réformateur, les anciens pays du bloc soviétique et membres récents de l'Union européenne passent également d'un extrême à l'autre en matière de politique de protection des minorités sexuelles. Alors que la Pologne, la Slovaquie et la Lettonie se sont engagées dans des voies nettement condamnables, la Bulgarie s'apprête aujourd'hui à donner des leçons à l'ouest en mettant en place un «plan national de lutte contre les discriminations des minorités sexuelles et ethniques», dont les militants LGBT français n'oseraient même pas rêver! En effet, le 18 janvier dernier, le Conseil des ministres, dirigé par le socialiste Sergueï Stanichev, a adopté un texte incluant la notion de genre –ainsi que les transsexuels– dans d'éventuelles discriminations dont seraient victimes les Bulgares. Peu de pays en Europe se sont engagés dans des discussions sur la reconnaissance du concept de genre comme source de discriminations. Il est prévu d'informer la population sur ses droits et ses obligations, de lancer des campagnes médiatiques sur les discriminations, d'améliorer la loi antidiscrimination adoptée en 2003 et de créer une banque de donnée nationale sur le thème des discriminations. Et les besoins sont immenses: 90% des gays, des bisexuels et des lesbiennes déclarent avoir été victimes de discrimination en raison de leur sexualité ou de l'expression de leur genre. Ce texte avait été proposé au gouvernement par des experts indépendants et des membres d'associations, dont une représentante de la communauté LGBT, Desislava Petrova, membre du groupe Gemini. Un plan lancé dans un pays où le 22 octobre dernier, le leader nationaliste, antisémite et homophobe Volen Sidérov est arrivé second au premier tour de l'élection présidentielle, totalisant 21,5% des suffrages exprimés! |
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