27/01/2012 Les deux établissements de la rue Quincampoix, très prisés des lesbiennes parisiennes, vont peut-être être liquidés dans quelques jours. Le tribunal devrait rendre une décision le 2 février. Troisième Lieu Depuis quelques années, la rue Quincampoix, près de Beaubourg, est incontournable pour qui veut s’aventurer dans le milieu lesbien parisien. Dans quelques jours, il est possible que cette phrase se conjugue au passé. Nouveau coup dur pour le clubbing lesbien: après la fermeture du mythique Pulp en 2007, le bar Le Troisième Lieu, sa voisine restau-bar-club Les Filles de Paris ainsi que la boutique de disques et t-shirts My Electro Kitchen vont peut-être bientôt être liquidés... Redressement judiciaire et contrôle fiscal Les trois établissements sont associés et gérés par Yauss. Contactée par TÊTUE, elle nous donne sa version des faits sur les problèmes économiques dans lesquels ces commerces sont embourbés: «Le Troisième Lieu est en redressement judiciaire depuis un an». Comprendre que face à une situation budgétaire exsangue, le tribunal de commerce de Paris a mis le lieu en observation. S’est ajouté à cela un contrôle fiscal, selon elle, «complétement démesuré». «Et durant la période de redressement judiciaire on a eu un deuxième contrôle fiscal», qui s'est à nouveau mal passé. S’il s’effondrait, le Troisième Lieu emporterait inévitablement dans sa chute Les Filles de Paris et My Electro Kitchen. Un vrai château de cartes. Yauss ne remet pas en cause le redressement judiciaire. Elle évoque «la crise économique, les dettes accumulées ces dernières années». C’est le contrôle fiscal qu'elle conteste. «On ne se croise pas les bras: on a un avocat fiscaliste qui s’en occupe et on a écrit au ministre...» Réponse le 2 février Le 2 février, date qui marque la fin de la période d'observation, le tribunal devra se prononcer. Deux possibilités se présentent. Dans le cas le plus optimiste, «il voit qu’on a fait tous les efforts possibles depuis un an et estime que la barre a été redressée, avance Yauss. Alors il pourra nous accorder un plan de continuation pour rembourser les dettes sur dix ans». Mais s’il choisit la seconde option, le 62 rue Quincampoix devra trouver un repreneur. Un pub serait déjà sur les rangs... Pour éviter cette issue, elle a lancé une pétition. Car Yauss ne se décourage pas: «Sur internet, on est arrivé à plus de 500 signatures, mais ce n’est pas assez. Plus la pétition sera signée, plus le tribunal pourra voir qu’il n’y aura pas que des employées qui seront à la rue en cas de fermetures, il y aura aussi toute une communauté...» |
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