16/02/2012 Le bureau politique de l'UMP va examiner une procédure d'exclusion à l'égard de Christian Vanneste, suite à ses propos sur la «légende de la déportation des homosexuels». Son investiture aux législatives pourrait être «suspendue». Ce matin, le bureau politique de l'UMP a condamné «à l'unanimité» les récentes déclarations de Christian Vanneste. Il examinera mercredi prochain une demande de son exclusion du parti et de suspension de son investiture aux législatives (une procédure qui n'est donc pas déjà «engagée», comme l'a annoncé l'AFP par erreur ce matin). «Afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté, je vous indique qu'il y aura, dans sa circonscription, un candidat investi de l'UMP», a ajouté le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, lors d'un point presse. Une décision fait suite aux propos du député UMP du Nord sur la «légende de la déportation des homosexuels». Dans cette vidéo, diffusée sur le site catholique libertépolitique le 10 février mais qui ne fait parler d'elle que depuis hier soir, le député déclare en effet: «Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels (…) Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu une répression et la déportation qui a conduit à peu près à 30.000 déportés, mais il n'y en a pas eu ailleurs.» «Il n'y a pas eu de déportation homosexuelle en France», a-t-il ajouté. Tout juste réinvesti dans le Nord Des propos qui semblent avoir scellé (temporairement?) le sort du député, connu pour ses propos homophobes et pourtant réinvesti par l'UMP il y a quelques jours dans sa circonscription de Tourcoing. Le secrétaire général du parti présidentiel, Jean-François Copé, avait annoncé ce matin qu'il allait demander des sanctions contre le député, et que ces dernières seraient à l'ordre du jour du Bureau politique de mercredi prochain. Copé a assuré que Christian Vanneste, membre du collectif de la Droite populaire, «ne se déroberait pas». Dans un communiqué, Delphine Batho, porte-parole de François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a jugé que les propos du député UMP du Nord étaient «non seulement homophobes mais aussi négationnistes»: «En matière d'homophobie, M. Vanneste est un récidiviste. L'UMP doit immédiatement exclure ce député si elle ne veut pas être implicitement complice de propos aussi odieux. Nous attendons également du candidat de l'UMP qu'il condamne très clairement ce qui n'est hélas pas un dérapage, mais une idéologie nauséabonde». Même la Droite populaire le condamne De son côté, le ministre Thierry Mariani, cofondateur de la Droite populaire à laquelle appartient pourtant Christian Vanneste, écrit sur Twitter: «J'ai mené avec Christian Vanneste bien des combats et nos points de vue se rejoignent sur bien des sujets (…). Pour autant, je ne peux me résoudre à le laisser continuer à s'engager sur le terrain de la provocation et sur celui du négationnisme. Je veux donc condamner le plus fermement ses récents propos.» Martine Aubry, première secrétaire du PS, écrit dans un communiqué: «Je condamne avec la plus grande sévérité les propos M. Vanneste. (…) Des affirmations abjectes, marquées par une homophobie insupportable, qui excluent définitivement M. Vanneste du cercle des élus républicains. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande: «Très au-delà de l'homophobie, Vanneste est un négationniste. Il déshonore bien plus que l'UMP qui a perdu son âme et ses valeurs, il déshonore l'Assemblée nationale, la République, la France (…). L'UMP ne chasse plus sur les terres du FN, mais sur les vieilles friches abandonnées par Jean-Marie Le Pen.» Mais même le numéro 2 du Front national, Louis Aliot, a estimé sur France 2 que les propos de Vanneste sont «une vraie bêtise». |
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