20/02/2012 A la fois éditrice, poétesse, écrivaine, militante et figure incontournable de la cause LGBT, Geneviève Pastre est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi. Geneviève Pastre en 2002, alors candidate à l'élection présidentielle, lors d'une manifestation pour dénoncer la sous-médiatisation des «petits candidats» qui leur interdit tout espoir de réunir les 500 signatures d'élus nécessaires. Elle fut une figure incontournable du monde gay et lesbien. Geneviève Pastre est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 87 ans. Née le 20 novembre 1924 à Mayence (Allemagne), mariée et mère de deux filles, Geneviève Pastre a milité de multiples façons. Dès le début des années 70, elle publie de nombreux recueils de poèmes et de textes expérimentaux et aborde dans ses textes la thématique du lesbianisme (De l'amour lesbien, 1980, Athènes et le péril saphique, 1987). Elle fonde sa propre maison d'édition en 1989. Parti politique gay et lesbien Geneviève Pastre devient la troisième présidente de l'association de la radio Fréquence Gaie, en 1982, et se bat pour défendre la mémoire des déportés homosexuels. Elle décide ensuite de se présenter aux élections présidentielles de 2002 avec son parti politique gay et lesbien, les Mauves, sans réussir à obtenir les 500 signatures nécessaires. Samedi, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a rendu hommage à celle qui s'est distinguée «à la fois comme écrivaine, poétesse, éditrice et comme une militante engagée pour la cause gaie et lesbienne». «Pour la littérature et la cause gaies et lesbiennes, elle aura joué un rôle majeur d'affirmation, de désenclavement et de reconnaissance, en France et ailleurs». Le ministre a souligné qu'elle a défendu cette cause «avec un très fort engagement à la tête de la radio Fréquence Gaie, par son activité de recherche et de mise en scène, par ses participations multiples à des colloques ou à des émissions de télévision, par la création de son mouvement politique Les Mauves». «Une femme intrépide» «Elle m'a accompagné dans la publication de mon premier ouvrage sur les questions LGBT», a indiqué de son côté Louis-Georges Tin, président du comité Idaho (Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie). «J'ai gardé de cette époque le souvenir d'une femme intrépide, engagée, à jamais enthousiaste. C'est l'image que je garderai d'elle.» La Fédération LGBT a salué «une femme d'engagement, militante de la cause lesbienne dès 1976, qui tout au long de sa vie a su mettre sa détermination et son savoir-faire au service de ses convictions». Geneviève Pastre sera incinérée lors d'une cérémonie mercredi 22 février à 10h30 à Saintes (Charente). Ses cendres, conformément à ses vœux, seront dispersées en mer. |
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