28/02/2012 Le corps d'un jeune homme de 25 ans a été découvert sur un lieu de drague vendredi matin. L'autopsie pratiquée hier a conclu à une mort par étouffement, mais la piste du crime homophobe semble exclue. Parc d’Orbigny Vêtu d'une combinaison dont l’arrière, au niveau des fesses, était découpée, menotté, portant un masque à gaz sur le visage, Maxime (le prénom a été modifié à la demande de la famille), dont le corps a été découvert vendredi matin, parc d'Orbigny à La Rochelle, serait mort asphyxié. Il avait 25 ans. La communauté perturbée par l’affaire Voici en substance les premières conclusions tirées hier soir, lundi 27 février, de l'autopsie pratiquée la veille. Et c'est l’hypothèse d’un jeu sexuel ayant mal tourné qui est désormais la piste privilégiée par les enquêteurs, non celle d’un crime homophobe. La victime serait en effet décédée de l'équivalent du jeu du foulard, une pratique consistant à s'étrangler ou s'étouffer pour de plus grandes sensations lors de relations sexuelles notamment... Si la communauté, qui a craint tout le week-end être confronté à un crime homophobe, peut en quelque sorte être rassurée, elle n'en reste pas moins perturbée par l'affaire. «Il a été abandonné» «Moi et mes potes on se dit que ce gars, il était pas tout seul quand c'est arrivé, qu'un jeu sexuel ça se pratique au moins à deux et que personne n'a été prévenu que ça avait mal tourné, confie Teddy. Il a été abandonné. Peut-être aurait-il pu être sauvé si les secours avaient été prévenu, même anonymement. En même temps je sais pas comment j'aurais réagi dans de telles circonstances...». Bertrand Gire, ancien président du centre LGBT de Charente maritime et militant actif, opine: «S'il s'agit effectivement d'un accident, il révèle peut-être aussi un véritable besoin de prévention et d'éducation en matière de pratique SM. Alors si je crains bien sûr les réactions homophobes stigmatisant notre population au travers de ce qui semble avoir été un jeu sexuel sadomasochiste, j'espère que la communauté gay fera preuve de tolérance. On a longtemps été mis à la marge, on a dû s'organiser parfois de manière clandestine, alors faisons attention à ne pas mettre à l'écart, à l'intérieur même de notre groupe, des hommes et des femmes sous prétexte qu'ils ont des pratiques disons ‘‘marginales’’. Le tabou des relations SM est réel. Depuis vendredi j'ai croisé quelques gars qui s'interrogeaient ouvertement sur ce que cette affaire allait avoir comme conséquences sur l'image de la communauté, jugeant ces pratiques comme déviantes. Je crois que pour l'heure, ils feraient mieux de penser à la famille qu'à leur image...» |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|