30/06/2012 Un millier de personnes est attendu le 23 juin à Auxerre, dans l'Yonne, pour la première marche bourguignonne des fiertés. Une initiative qui a fait bondir le responsable local du Front national. On connaissait Auxerre pour sa cathédrale ou encore pour la gouaille de Guy Roux, l'inénarrable ex-entraineur de l'AJA, le club de foot local. Il faudra désormais compter la préfecture de l'Yonne et ses 40 000 habitants dans la liste des villes qui accueillent une gay pride. Un projet ambitieux porté par Agir Contre les Discriminations, la modeste et jeune association LGBT locale et sa vingtaine d'adhérents. Sollicitée en février, l'autorisation de défiler dans les rues de la ville bourguignonne n'a été accordée que le 15 juin par la préfecture de l'Yonne, soit une semaine tout juste avant la marche. Pour Philippe Durand, 37 ans, président fondateur d'Agir contre les discriminations, nul doute que le représentant de l'Etat a attendu le résultat de l'élection présidentielle pour prendre une décision définitive. «Nous empêcherons qu'elle ait lieu» L'initiative est cependant soutenue par la municipalité d'Auxerre dirigée par le socialiste Guy Férez qui a notamment mis à la disposition des organisateurs la salle Vaulabelle du parc des expositions où sera accueilli le village associatif et où se déroulera la soirée festive. L'annonce de la Marche a en revanche fait réagir de haine le responsable local du Front national, Richard Jacob qui, après avoir demandé au préfet et au maire d'interdire cette manifestation, a affirmé le 9 mars au quotidien local, L'Yonne Républicaine: «Nous empêcherons qu'elle ait lieu (...) Physiquement s'il le faut». Le militant d'extrême droite craint, officiellement, que la gay pride ne ternisse l'image d'une ville connue pour «l'AJA, le chablis, la cathédrale (...) de grands hommes comme Paul Bert». «Des homosexuels, il y en a dans tous les corps sociaux, lui a répliqué, toujours par voie de presse, Philippe Seniguer Yasmine, le patron du restaurant Le Goût des autres. C'est vrai chez les commerçants, les footballeurs ou les vignerons», mais aussi parmi les «grands hommes». Et de citer George Sand ou encore le couple Marais-Cocteau. L'attaque en tout cas, a décidé cet ancien militant d'Act Up à défiler le 23 juin. Ce qui n'est pas le cas du patron du Saint-Amâtre, le seul bar estampillé gay de la préfecture de l'Yonne. Bruno «ne voit pas l'intérêt» d'une telle manifestation dans une ville «qui ne rencontre pas de problème d'homophobie». D'autres ont heureusement volontiers accepté de jouer le jeu. Comme le Silver Café ou le Bubble Shop, habitués à organiser des soirées gay. Nombreux soutiens Du côté associatif, la marche auxerroise est soutenue activement par le groupe local de David & Jonathan, l'antenne dijonnaise de SOS Homophobie, Stop Homophobie, la CDAG d'Auxerre, le centre LGBT de Paris mais aussi les Ligues de l'Enseignement et des Droits de l'Homme de l'Yonne. Autant de partenaires qui seront présents au village associatif. C'est là qu'aura lieu, à partir de 18h, la soirée festive et le concert organisé gratuitement par l'association musicale Esbann. Pas moins de sept DJ se succéderont aux platines, dont certains venus de Toulouse, Rouen ou encore Clermont-Ferrand (prix d'entrée: 5 euros). La Marche elle-même partira à 15h30 de la gare Migraine pour se terminer au pont Paul-Bert. Ses organisateurs, qui attendent jusqu'à un millier de participants, espèrent bien que cette marche du 23 juin sera la première d'une longue série. Plus d'infos sur la marche à Auxerre sur le site dédié Un millier de personnes est attendu le 23 juin à Auxerre, dans l'Yonne, pour la première marche bourguignonne des fiertés. Une initiative qui a fait bondir le responsable local du Front national. On connaissait Auxerre pour sa cathédrale ou encore pour la gouaille de Guy Roux, l'inénarrable ex-entraineur de l'AJA, le club de foot local. Il faudra désormais compter la préfecture de l'Yonne et ses 40 000 habitants dans la liste des villes qui accueillent une gay pride. Un projet ambitieux porté par Agir Contre les Discriminations, la modeste et jeune association LGBT locale et sa vingtaine d'adhérents. Sollicitée en février, l'autorisation de défiler dans les rues de la ville bourguignonne n'a été accordée que le 15 juin par la préfecture de l'Yonne, soit une semaine tout juste avant la marche. Pour Philippe Durand, 37 ans, président fondateur d'Agir contre les discriminations, nul doute que le représentant de l'Etat a attendu le résultat de l'élection présidentielle pour prendre une décision définitive. «Nous empêcherons qu'elle ait lieu» L'initiative est cependant soutenue par la municipalité d'Auxerre dirigée par le socialiste Guy Férez qui a notamment mis à la disposition des organisateurs la salle Vaulabelle du parc des expositions où sera accueilli le village associatif et où se déroulera la soirée festive. L'annonce de la Marche a en revanche fait réagir de haine le responsable local du Front national, Richard Jacob qui, après avoir demandé au préfet et au maire d'interdire cette manifestation, a affirmé le 9 mars au quotidien local, L'Yonne Républicaine: «Nous empêcherons qu'elle ait lieu (...) Physiquement s'il le faut». Le militant d'extrême droite craint, officiellement, que la gay pride ne ternisse l'image d'une ville connue pour «l'AJA, le chablis, la cathédrale (...) de grands hommes comme Paul Bert». «Des homosexuels, il y en a dans tous les corps sociaux, lui a répliqué, toujours par voie de presse, Philippe Seniguer Yasmine, le patron du restaurant Le Goût des autres. C'est vrai chez les commerçants, les footballeurs ou les vignerons», mais aussi parmi les «grands hommes». Et de citer George Sand ou encore le couple Marais-Cocteau. L'attaque en tout cas, a décidé cet ancien militant d'Act Up à défiler le 23 juin. Ce qui n'est pas le cas du patron du Saint-Amâtre, le seul bar estampillé gay de la préfecture de l'Yonne. Bruno «ne voit pas l'intérêt» d'une telle manifestation dans une ville «qui ne rencontre pas de problème d'homophobie». D'autres ont heureusement volontiers accepté de jouer le jeu. Comme le Silver Café ou le Bubble Shop, habitués à organiser des soirées gay. Nombreux soutiens Du côté associatif, la marche auxerroise est soutenue activement par le groupe local de David & Jonathan, l'antenne dijonnaise de SOS Homophobie, Stop Homophobie, la CDAG d'Auxerre, le centre LGBT de Paris mais aussi les Ligues de l'Enseignement et des Droits de l'Homme de l'Yonne. Autant de partenaires qui seront présents au village associatif. C'est là qu'aura lieu, à partir de 18h, la soirée festive et le concert organisé gratuitement par l'association musicale Esbann. Pas moins de sept DJ se succéderont aux platines, dont certains venus de Toulouse, Rouen ou encore Clermont-Ferrand (prix d'entrée: 5 euros). La Marche elle-même partira à 15h30 de la gare Migraine pour se terminer au pont Paul-Bert. Ses organisateurs, qui attendent jusqu'à un millier de participants, espèrent bien que cette marche du 23 juin sera la première d'une longue série. Plus d'infos sur la marche à Auxerre sur le site dédié |
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