06/07/2012 En ce moment, l'UMP défile derrière les micros pour exprimer son rejet du mariage et de l'adoption par les couples homos. Après Copé, Fillon et Bertrand, voici venu le tour de Nathalie Kosciusko-Morizet… Et de quatre! Après Jean François Copé – qui a ouvert le bal en début de semaine, François Fillon mardi et Xavier Bertrand mercredi, c'est au tour de Nathalie Kosciusko-Morizet d'affirmer à son tour son opposition au mariage et à l'adoption par les couples homosexuels. «S'unir» oui, adopter non Alors que Christine Taubira, garde des Sceaux, confirmait ce matin devant les parlementaires que le premier projet de loi concernant le mariage et l'adoption pour tous sera bien déposé à la rentrée, l'ex porte-parole de Nicolas Sarkozy a tenté de justifier son opposition à la Chaîne parlementaire-LCP dans l'émission Question d'info. «Qu'il y ait un désir de reconnaissance du couple homosexuel c'est pas un problème, (celle-ci) peut passer par exemple par une cérémonie en mairie», dit-elle, précisant qu'elle avait elle-même proposé de le faire dans sa mairie de Longjumeau: elle évoque donc bien le pacs, et non le mariage, sans prononcer l'un ou l'autre mot. Les beaux-parents abandonnés Pour l'adoption en revanche, c'est clair: «Non! Moi, je ne suis pas d'accord.» Une position décalée par rapport à la société? «La famille n'est pas organisée de manière essentielle comme ça. Et que dire que tout est pareil, c'est pas la réalité. Je ne suis pas pour. Je n'ai pas changé d'avis depuis la présidentielle.» Elle se dit en désaccord sur la forme proposée par Christiane Taubira ce matin: «Ce que nous propose le gouvernement, c'est en fait un paquet mariage et adoption en même temps. Et là-dessus on a un désaccord de fond.» Acculée par les journalistes sur la question de la parentalité, NKM délivre une explication inédite par rapport à la création d'un statut pour le beau-parent, promise puis abandonnée par Nicolas Sarkozy: «On est pas allé au bout de la réflexion, car on s'est rendu compte en chemin que ça soulevait d'autres problèmes» explique-t-elle. «Initialement on avait pensé à ce statut de beau parent qui aurait aussi été une réponse à ces problèmes qui existent», plus exactement à ces situations d'adoption par des homos célibataires. Et de continuer: «On s'est rendu compte que les séparations sont parfois tellement douloureuses, qu'au moment de la séparation, donner un statut au beau parent était quelque chose de très compliqué à gérer en fait.» |
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